Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a jugé jeudi que les réformes proposées par les pays européens pour renforcer la discipline budgétaire dans l'UE n'allaient "pas assez loin", notamment en termes d'automaticité des sanctions.
Les grandes lignes de réformes sur lesquelles les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord à Bruxelles la semaine dernière "représentent un renforcement du cadre existant" mais "ne vont pas assez loin" au vu du "bond en avant" qui était nécessaire, a-t-il déclaré au nom du conseil des gouverneurs de la BCE.
Les gardiens de l'euro sont "inquiets qu'il n'y ait pas suffisamment d'automaticité de la surveillance" des dérapages des pays européens aux limites d'endettement et de déficit fixées par Bruxelles, selon M. Trichet.
La BCE est "favorable à une très très forte conditionnalité, pour éviter qu'un (mécanisme d'aide) permanent n'incite à des politiques fiscales laxistes", a-t-il encore ajouté.
M. Trichet a exposé sa position aux chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles la semaine dernière, et l'échange a été "assez tendu", a-t-il confié, sans en divulguer le contenu.