L'ancien patron du conglomérat allemand Siemens, Klaus Kleinfeld, est prêt à verser 2 millions d'euros de dommages-intérêts à son ancien employeur pour éviter un procès dans la vaste affaire de corruption qui a conduit à son départ en 2007, selon des informations de presse vendredi.
Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, M. Kleinfeld serait ainsi le quatrième ancien dirigeant de Siemens à accepter de payer, et pour l'instant celui qui s'acquitterait de la plus grosse somme. M. Kleinfeld dirige maintenant le géant américain de l'aluminium Alcoa.
Siemens, profondément secoué par cette vaste affaire de pots-de-vin dévoilée en 2006, a exigé de ses anciens dirigeants des sommes allant de 500.000 euros à, dans le cas de l'ex-président du conseil de surveillance Heinrich von Pierer, 6 millions d'euros, selon la presse. Il leur reproche de ne pas avoir rempli leur devoir de supervision et de contrôle et leur avait donné jusqu'à mi-novembre pour payer leur dû. Sinon, a menacé Siemens, les managers concernés s'exposent à un procès.
D'après le Süddeutsche Zeitung, M. von Pierer, qui a pendant de longues années dirigé le fabricant de turbines, trains et autres éoliennes, refuserait toujours catégoriquement de payer. Selon des sources proches de l'entreprise citées par le journal, Siemens lui laisserait encore jusqu'au 2 décembre, date à laquelle se réunit son conseil de surveillance, avant de se tourner vers la justice.