La Bourse de Paris a connu vendredi sa quatrième séance de baisse d'affilée, le CAC 40 perdant 0,28%, dans un marché très hésitant et peu rassuré par des indicateurs américains en demi-teinte.
L'indice vedette a lâché 10,16 points à 3.610,91 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,679 milliards d'euros.
Depuis lundi soir, quatre séances de baisse d'affilée lui ont fait perdre 4,41%.
Vendredi, la Bourse de Londres a pris 0,18% mais Francfort a perdu 0,40% et l'Eurostoxx 50 0,45%.
Le marché parisien a évolué en dents de scie au cours d'une séance marquée par une forte volatilité alimentée par de faibles volumes de transaction.
Le CAC 40 est notamment passé dans le vert, après deux indicateurs américains pourtant légèrement décevants, avant de faiblir, dans le sillage de Wall Street.
Le marché parisien a pourtant tenté sans succès "un rebond technique de fin de semaine", a indiqué un vendeur d'actions parisien.
Les ventes de détail aux Etats-Unis sont reparties à la hausse en juillet après deux mois de recul, à +0,4%, contre +0,5% prévu par les analystes.
De son côté, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est remonté à 69,6 points en août, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 70,0.
"Les ménages américains font encore face à un chômage élevé, des augmentations salariales limitées et des conditions de crédit difficiles, ce qui devrait les pousser à la prudence à moyen terme", observe Julien Thomas, économiste chez Natixis.
Les investisseurs sont restés au total très prudents, au terme d'une semaine où ils ont pris conscience de la faiblesse de la reprise outre-Atlantique, dans la foulée du sombre discours tenu par la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi.
Les bonnes nouvelles issues de la croissance en zone euro (+1%) au deuxième trimestre n'ont pas suffi à redonner confiance au marché, malgré la progression très élevée du produit intérieur brut (PIB) en Allemagne, en hausse de 2,2%.
Témoins de l'hésitation du marché parisien, les valeurs bancaires ont évolué en ordre dispersé, certaines comme Crédit Agricole (+1,03% à 10,30 euros) et Société Générale (+1,69% à 43,37 euros) retrouvant de la vigueur après plusieurs jours difficiles.
En revanche, BNP Paribas a perdu 0,58% à 53,27 euros et Dexia 1,49% à 3,45 euros.
De leur côté, les valeurs défensives, moins sensibles à la conjoncture économique, ont résisté, à l'image de France Télécom (+1,16% à 16,50 euros) et Essilor (+0,09% à 48,12 euros).