BP doit reconnaître des erreurs dans la gestion de la plateforme Deepwater Horizon, qui a explosé en avril dans le golfe du Mexique, mais nier toute "faute grave" de sa part, dans un rapport attendu mercredi, assure le Financial Times.
Les conclusions de l'enquête interne de la compagnie britannique sur les causes de la catastrophe doivent être publiées à 11H00 GMT.
Cette enquête, menée par le chef de la sécurité du groupe Mark Bly, est considérée comme un élément essentiel de la future stratégie de défense de BP face aux poursuites engagées contre la compagnie aux Etats-Unis.
"Le rapport devrait admettre que les employés de BP ont fait des erreurs qui ont contribué à l'explosion", écrit le FT sur son site internet, en soulignant que "la compagnie a toujours nié être coupable de faute grave".
L'admission d'une faute de ce type aurait des conséquences sur l'ampleur des responsabilités judiciaires de BP aux Etats-Unis et le montant des sommes auxquelles elle pourrait être condamnée, rappelle le journal des affaires.
Le rapport du géant britannique, ajoute-t-il, devrait insister sur les responsabilités des autres intervenants sur la plateforme. Celle-ci était exploitée par BP mais appartenait au groupe Transocean, leader mondial du forage pétrolier en haute mer, dont le siège est en Suisse.
Cameron, la société ayant fabriqué le "bouchon" défaillant qui n'a pu empêcher l'écoulement du pétrole, a également été montrée du doigt.
BP a annoncé la semaine dernière que la marée noire lui avait coûté jusqu'à présent 8 milliards de dollars, y compris en indemnités aux riverains, et a déjà provisionné une somme totale de 32 milliards de dollars dans ses comptes.
Selon la presse britannique, il prévoit désormais de vendre pour 40 milliards d'actifs pour faire face aux conséquences financières de la catastrophe écologique.