🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Le G7 au chevet du Japon pour évaluer l'impact économique de la catastrophe

Publié le 17/03/2011 17:40

Les ministres des Finances du G7 seront jeudi soir au chevet du Japon pour dresser un premier bilan de l'impact économique du séisme et de l'accident nucléaire dans l'archipel, et lui manifester leur solidarité.

"Il faut que l'on soit à la disposition de nos amis japonais pour la partie monétaire", a estimé mercredi la ministre française Christine Lagarde.

Paris préside actuellement le groupe des grands argentiers des pays les plus industrialisés de la planète (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et a pris l'initiative de cette réunion téléphonique qui débutera à 22H00 GMT (23H00 heure de Paris).

Cette téléconférence intervient au moment où le yen bat des records historiques, ce qui pourrait compliquer la situation pour l'économie nippone déjà confrontée à l'énorme défi de la reconstruction.

Les ministres et gouverneurs des banques centrales devront "voir de quelle manière on souscrit (aux) émissions d'obligations (japonaises), de quelle manière on réagit sur le plan financier", a déclaré Christine Lagarde.

Dans son entourage, on précise que la réunion ne débouchera pas forcément sur des décisions concrètes.

Il s'agit avant tout de "manifester le soutien du G7" au ministre japonais Yoshihiko Noda, qui fera "un tour d'horizon de la situation de l'économie, des marchés financiers et des changes" et qui "expliquera les premières mesures budgétaires et monétaires" prises par Tokyo, a-t-on ajouté de même source.

L'impact économique du séisme et du tsunami du 11 mars est encore difficile à évaluer.

Les économistes le chiffrent au moins à 100 milliards de dollars, soit 2% du produit intérieur brut (PIB) japonais comme le coût du tremblement de terre de Kobe en 1995. Plusieurs experts estiment toutefois que la dévastation pourrait représenter autour de 3% du PIB.

Ce choc là, de nombreux économistes pensent que le Japon est en mesure de l'absorber. "L'économie japonaise sera significativement touchée à court terme pour rebondir ensuite grâce à d'amples mesures de relance monétaire et budgétaire", résume dans une note Axa IM, alors que la Banque du Japon a déjà injecté dans l'économie 34.000 milliards de yens (309 milliards d'euros) depuis lundi.

Tout dépendra en fait de la gravité de l'accident nucléaire de Fukushima. Plus les incertitudes "seront importantes et longues à dissiper, plus la reprise de l'activité s'éloignera dans le temps", explique Philippe Waechter, de Natixis, soulignant les risques d'un approvisionnement en électricité durablement limité, au moment où de nombreuses entreprises sont déjà à l'arrêt.

Quant aux conséquences pour la croissance mondiale, déjà fragile, les avis sont partagés.

La crise pourrait renchérir encore davantage les prix de l'énergie, alors que le pétrole flambe déjà - Moscou a même prédit un baril à 200 dollars.

L'autre menace est un rapatriement massif, pour les besoins de la reconstruction, des fonds investis par les Japonais à l'étranger. Plusieurs investisseurs prévoient déjà un tel mouvement, ce qui a fait flamber le yen à son plus haut niveau face au dollar depuis la Seconde Guerre mondiale.

Or le Japon est, derrière la Chine et l'Allemagne, le troisième exportateur net de capitaux, selon Natixis.

Tokyo est aussi un des principaux détenteurs étrangers de dette publique des Etats-Unis et de la zone euro. Une vente importante d'obligations de ces Etats déboucherait sur une remontée des taux d'intérêt ce qui, in fine, pourrait entraver la reprise mondiale.

Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner s'est voulu rassurant, estimant que les investisseurs japonais ne se débarrasseraient pas des titres de dette des Etats-Unis.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés