Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a annoncé, mardi à Grenoble, le lancement "dès l'automne" par l'Etat et des partenaires publics et privés (de) "plusieurs appels d'offres pour l'achat de 50.000 véhicules électriques", pour donner une impulsion au marché.
"Nous lancerons dès l'automne plusieurs appels d'offres (...) pour l'achat de 50.000 véhicules électriques", a déclaré M. Estrosi, lors d'un discours au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Grenoble.
Ces appels d'offres seront lancés par l'Etat, qui devrait acquérir 5.000 véhicules électriques, des partenaires parmi lesquels La Poste, EDF, la SNCF, Veolia ou encore Vinci, possédant des "flottes de véhicules utilitaires" mais aussi les services de l'Etat et les collectivités territoriales, a-t-il précisé.
Dans les cinq ans, l'Etat cherchera à rallier de nouveaux partenaires dans l'objectif de parvenir à l'achat de 100.000 véhicules, précise-t-on dans l'entourage du ministère.
Le ministre a également annoncé que l'Etat participerait, à travers le Fonds stratégique d'investissement, au projet mené par Renault, le CEA et l'AESC (coentreprise entre Nissan et Nec) pour la construction d'une usine de fabrication de batteries à Flins (Yvelines) et celle d'un centre de recherche à Grenoble pour améliorer la technologie existante.
Selon l'entourage du ministre, ce projet représente "un investissement total d'un milliard et demi d'euros, dont près de 700 millions pour la première phase d'ici 2014".
Cette usine, qui se trouvera à côté d'un site Renault fabriquant des véhicules électriques, passera "d'une production de 50.000 batteries par an au démarrage en 2011, à un potentiel de 250.000 batteries en 2015", a-t-on précisé.
Pour structurer la filière et la rendre compétitive, le ministre a également indiqué qu'il lancerait "d'ici la fin de l'année, un comité stratégique rassemblant l'ensemble des équipementiers du secteur électrique et des infrastructures (EDF, Schneider, Legrand...).
Enfin, l'Etat encouragera l'expérimentation du "véhicule +décarboné+ auprès du grand public" pour "tester à grandeur nature à l'échelle d'une agglomération ou d'un département les infrastructures de charges ou encore une flotte de taxis électriques", a dit M. Estrosi.
Au CEA, M. Estrosi a inauguré une plate-forme fabriquant et testant des batteries au lithium en petites séries pour véhicules électriques, et où sera améliorée la technologie des batteries produites à Flins.
Il a également testé un véhicule prototype Renault, équipé d'une pile à combustible à hydrogène (plus onéreuse que la pile au lithium) à zéro émission de dioxyde de carbone.