Près de 6.000 microcrédits personnels ont été accordés en 2008 en France avec la garantie du Fonds de cohésion sociale (FCS), pour un montant global de 13,7 millions d'euros, indique mercredi l'Observatoire de la microfinance dans son premier rapport annuel.
Créé en 2005, le FCS est géré par la Caisse des dépôts (CDC) et peut garantir jusqu'à 50% du montant d'un microcrédit.
Les prêts se font par le biais des établissements de crédit, les premiers acteurs étant la Caisse d'Epargne (37% des prêts), le Crédit Coopératif (groupe Banque Populaire) et le Crédit Mutuel.
Pour Michel Camdessus, président de l'Observatoire, le microcrédit "expose beaucoup moins le bénéficiaire aux situations de surendettement" que les crédits classiques.
"C'est un des moyens de répondre à la crise financière et sociale que connaît notre pays", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.
Le microcrédit est un prêt d'un montant modeste (quelques milliers d'euros au plus), assorti d'un échéancier de remboursement et à un taux d'intérêt qui peut être faible, voire nul. L'emprunteur fait généralement l'objet d'un suivi par un accompagnateur social, bénévole ou associatif.
Facilité par la garantie du FCS, le microcrédit personnel vient compléter l'offre plus ancienne de microcrédit professionnel, qui existe en France depuis 1988 et a pour objet de financer la création, le rachat ou la consolidation d'une petite entreprise artisanale ou commerciale.
Le microcrédit professionnel est principalement alloué via l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), ainsi que les réseaux France Initiative (plate-forme associative) et France Active (fonds territoriaux).
En 2008, 14.592 microcrédits professionnels ont été accordés avec la garantie du FCS, pour un montant global de 51,2 millions d'euros, selon l'Observatoire.
M. Camdessus a rappelé que le taux de défaut des microcrédits personnels est inférieur à 1,5%.