L'euro restait stable face au dollar vendredi, dans un marché très calme en raison du long week-end pascal, les quelques investisseurs présents continuant à surveiller la situation en Italie, où le président Giorgio Napolitano tentait de sortir de l'impasse politique.
Vers 17H00 GMT, l'euro s'échangeait à 1,2811 dollar contre 1,2814 dollar jeudi à 21H00 GMT, après être descendu mercredi jusqu'à 1,2751 dollar, au plus bas depuis le 21 novembre.
La devise européenne restait également stable face à la monnaie nippone, à 120,66 yens contre 120,64 yens jeudi soir.
Le dollar montait légèrement face à la monnaie japonaise, à 94,20 yens contre 94,12 yens la veille.
"En dehors de quelques mouvements techniques dans la matinée, le marché est très calme (vendredi) en raison de la fermeture de la plupart des marchés financiers" des deux côtés de l'Atlantique à l'occasion des fêtes de Pâques vendredi et également lundi en Europe, a expliqué David Gilmore, de Foreign Exchange Analytics.
"Techniquement, les investisseurs estiment que l'euro est peut-être survendu et ils vont tenter de saisir les opportunités qui pourraient se présenter pour l'acheter en cas de développements positifs en Italie par exemple, même si peu y croient vraiment", a-t-il poursuivi.
Faisant face à une impasse politique, le président Giorgio Napolitano avait rendez-vous vendredi avec toutes les formations politiques pour des consultations éclair dans l'espoir de former un gouvernement.
Après avoir reçu une délégation du Peuple de la liberté (PDL), présidée par Silvio Berlusconi, dans la matinée, il devait rencontrer le Mouvement Cinq Etoiles (M5S) de Beppe Grillo, puis les centristes de Mario Monti et le chef de la gauche Pier Luigi Bersani qui a échoué jeudi à rassembler une coalition gouvernementale derrière lui.
En sortant de sa rencontre avec le président Napolitano, M. Berlusconi a expliqué avoir une nouvelle fois proposé une alliance droite-gauche (PD-PDL) pour gouverner le pays.
L'attention des cambistes restait également focalisée sur la situation à Chypre même s'ils ont été rassurés jeudi par la réouverture des banques dans le calme et par la résignation des clients, qui ne se sont pas précipités pour effectuer des retraits. Les banques chypriotes étaient fermées depuis le 16 mars.
Un strict contrôle des changes a toutefois été instauré pour éviter une fuite de capitaux de l'île, et les cambistes redoutent de voir se répéter ailleurs en zone euro les conditions imposées à Chypre, à savoir une restructuration drastique du secteur bancaire et des ponctions importantes sur les dépôts non garantis (au-delà de 100.000 euros) des deux principales banques.
Par ailleurs, le marché digérait les propos du président chypriote Nicos Anastasiades qui a assuré vendredi que Chypre ne quitterait pas la zone euro après le plan de sauvetage international.
L'Institut de la finance internationale (IIF), qui représente à Washington les plus grandes banques du globe, avait estimé jeudi qu'il y avait une "possibilité réelle" de voir Chypre sortir de la zone euro.
Les investisseurs attendaient aussi jeudi les réunions de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d'Angleterre et de la Banque du Japon (BoJ).
Celle de la BoJ sera la première du nouveau gouverneur Haruhiko Kuroda.
Vers 17H00 GMT, la livre britannique était stable face à l'euro, à 84,36 pence pour un euro, et baissait légèrement face au billet vert, à 1,5185 dollar.
La devise helvétique montait légèrement face à l'euro, à 1,2166 franc suisse pour un euro, et restait stable face au billet vert, à 0,9495 franc pour un dollar.