La Bourse de New York a fini en baisse mardi, pénalisée par plusieurs déceptions sur des résultats trimestriels et l'enlisement persistant des négociations sur la dette américaine à Washington: le Dow Jones a perdu 0,73% et le Nasdaq 0,10%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 91,50 points à 12.501,30 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,84 points à 2.839,96 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,41% (ou 5,49 points) à 1.331,94 points.
"La faiblesse vient de certains rapports trimestriels décevants, comme dans l'industrie sidérurgique ou le groupe de messagerie UPS", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, des secteurs sensibles à l'activité économique.
La chute du titre du groupe diversifié 3M (-5,41% à 89,93 dollars) après la publication de ses résultats, supérieurs aux attentes en terme de bénéfice mais dont les détails n'ont pas satisfait les investisseurs, a compté pour une bonne partie des pertes de l'indice Dow Jones.
Le marché est resté par ailleurs sous la pression de l'absence de compromis à Washington sur le budget des Etats-Unis.
"Wall Street attend", a résumé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
Démocrates et républicains ont jusqu'au 2 août pour s'entendre sur un relèvement du plafond de la dette américaine afin d'éviter un défaut de paiement, selon une estimation du Trésor.
"Tout va dépendre des termes de l'accord. Le plafond de la dette va être relevé, je ne pense pas que ce soit le problème", a estimé Marc Pado, ajoutant que tout dépendait de la façon dont les agences de notation allaient percevoir le budget "et si c'est assez pour conserver la note AAA", optimale.
La Maison Blanche a menacé d'un veto présidentiel le plan de réduction de la dette élaboré par les républicains de la Chambre des représentants, s'il devait être voté.
Les indices ont bien résisté avant de céder un peu plus de terrain en toute fin de séance.
"Personne ne se montre très enthousiaste avec ce qui se passe à Washington, mais personne ne vend des actions à cause de ça non plus", a souligné Mace Blicksilver.
La petite amélioration du moral des consommateurs américains en juillet après deux mois consécutifs de baisse, selon un indice du Conference Board, n'a pas soutenu les indices.
Les indicateurs portant sur l'immobilier se sont révélés une nouvelle fois peu encourageants. Les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont poursuivi leur baisse en juin, et les prix des logements se sont stabilisés en mai après dix mois consécutifs de baisse, selon l'enquête Case-Shiller.
Grosse déception pour le marché, le loueur de vidéos sur internet Netflix (-5,19% à 266,91) a fait moins bien qu'attendu au deuxième trimestre en termes de chiffre d'affaires, et avec des prévisions pour le trimestre en cours moins élevées qu'escompté.
Le groupe de messagerie UPS a tout juste dépassé les attentes (-3,32% à 71,59 dollars).
Le groupe de défense Lockheed Martin (+1,92% à 80,82 dollars) a relevé ses prévisions de bénéfice annuel pour la deuxième fois de l'année malgré un recul de son bénéfice net au deuxième trimestre, qui reste supérieur aux attentes.
Le constructeur automobile Ford (-1,75% à 12,94 dollars) et le fabricant de composant électronique Texas Instruments (+0,32% à 31,57 dollars) ont dépassé les attentes du marché.
Le marché obligataire, principal concerné par les discussions sur la dette et le budget, est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est replié à 2,951% contre 3,004% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,277% contre 4,324% la veille.