La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi (+0,54%), dans un marché qui a pris peu d'initiatives mais a été encouragé par quelques indicateurs de bon augure sur l'immobilier américain.
L'indice CAC 40 a pris 19,13 points à 3.531,82 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,053 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 1,15%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,59 %et Londres 0,35%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,56%.
Le marché parisien a beaucoup hésité sur la direction à suivre tout au long de la séance, avant de se hisser dans le vert en fin de séance.
"On est vraiment dans une phase d'attentisme", résume Guillaume Garabédian, gérant chez Meesschaert Gestion Privée. "Depuis les annonces des banques centrales, qui ont été à la hauteur des attentes, les marchés ne montent plus trop. Il faudra davantage de carburant pour aller plus haut", ajoute-t-il.
Les investisseurs ont toutefois été encouragés par des indicateurs meilleurs que prévu sur l'immobilier américain, selon le gérant.
Les ventes de logements anciens ont bondi de 7,8% outre-Atlantique le mois dernier, ce qui constitue une bonne surprise par rapport aux prévisions.
Les permis de construire ont eux reculé moins fortement que prévu. Seul bémol, les mises en chantier de logements ont rebondi, mais moins vivement qu'attendu.
En zone euro, les investisseurs s'interrogeaient toujours sur une possible demande d'aide de l'Espagne, qui permettrait d'activer le programme de rachat de dette publique de la Banque centrale européenne (BCE), sous conditions.
"L'Europe marque le pas et la cacophonie est relancée après que Jean-Claude Juncker (chef de file des ministres des Finances de la zone euro, NDLR) a freiné des quatre fers sur l'aide à l'Espagne et sur l'Union bancaire", relèvent les analystes du CM-CIC.
Enfin, dans la matinée, les places boursières avaient bien accueilli l'annonce de la Banque du Japon d'un programme de rachats d'actifs, imitant ainsi la politique monétaire de la Banque centrale américaine et européenne.
Parmi les hausses, Michelin a pris 1,50% à 62,77 euros après avoir relevé son objectif de résultat opérationnel 2015 à 2,9 milliards d'euros et confirmé son objectif d'une "nette hausse" de cet indicateur pour 2012.
Plus généralement, le secteur automobile a été recherché, à l'instar de PSA Peugeot Citroën (+1,25% à 69,02 euros), qui a vu sa note abaissée après la clôture par Fitch, et Renault (+2,25% à 39,95 euros).
Vivendi a gagné 1,64% à 15,50 euros. Le groupe américain de télévision par satellite DirecTV envisage de faire une offre d'achat sur GVT, la filiale de téléphonie de Vivendi au Brésil, rapporte l'agence de presse Bloomberg.
Les valeurs défensives, moins soumises aux soubresauts du marché, ont grimpé. Air Liquide a pris 1,94% à 99,49 euros et Danone 1,14% à 49,75 euros.
En revanche, le marché a été tiré vers le bas par le recul de quelques valeurs dépendantes de la conjoncture, comme ArcelorMittal (-2,43% à 12,45 euros) et Legrand (-1,33% à 28,49 euros).
Schneider Electric (-2,23% à 48,79 euros) a souffert d'un abaissement de son objectif de cours par Goldman Sachs.
Les valeurs bancaires ont hésité, à l'image de BNP Paribas (-0,03% à 39,53 euros), Crédit Agricole (-0,12% à 5,79 euros) et Société Générale (stable à 24,10 euros).
Zodiac (-2,74% à 79,75 euros) a été pénalisé malgré une activité meilleure que prévu sur son exercice décalé 2011-2012. Les analystes jugent le potentiel de hausse assez faible sur le titre.
TF1 (-2,91% à 7,55 euros) a vu sa recommandation abaissée par UBS. Dans la foulée, Metropole TV a perdu 3,34% à 11,44 euros.