Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso s'est dit confiant vendredi à Pékin que la crise de la dette grecque pourrait être contenue, notamment grâce au plan d'aide à Athènes élaboré par les Européens et le Fonds monétaire international.
"J'ai confiance dans le fait que nos actions vont empêcher davantage de conséquences possibles de la contagion", a déclaré M. Barroso au cours d'une conférence de presse.
Européens et FMI mettent sur pied un plan d'aide international à la Grèce, confrontée à des déficits abyssaux, qui doit cependant être conditionné à des réformes et d'éventuelles mesures d'austérité qui inquiètent en Grèce.
Jose Manuel Barroso a assuré que la Grèce ferait en sorte de résoudre la situation: "les autorités grecques prendront toutes les mesures nécessaires pour corriger les déséquilibres fiscaux et budgétaires", a-t-il affirmé. Athènes et l'UE "font de solides progrès vers la mise au point d'une série de mesures et le redressement des déséquilibres", a-t-il ajouté avant de souligner que le "cas grec était un rappel puissant que nous sommes tous interdépendants".
Le risque de contagion de la crise grecque à d'autres pays européens endettés, comme le Portugal et l'Espagne, semble pousser les dirigeants européens les plus réticents, notamment l'Allemagne, vers le déblocage rapide d'une aide internationale.
Celle-ci pourrait atteindre la première année 45 milliards d'euros (30 mds de la zone euro et 15 mds du FMI).
L'espoir d'un accord, qui éloignerait le risque d'un défaut de paiement du pays à court terme, a contribué à calmer les marchés sur lesquels la crise grecque avait semé la panique.
A Pékin, M. Barroso s'est notamment entretenu de la situation grecque jeudi avec le Premier ministre Wen Jiabao. Mais le président de la Commission a aussi indiqué avoir discuté avec le chef du gouvernement chinois de la politique de taux de change de Pékin. Les partenaires commerciaux de la Chine, Etats-Unis en tête, font pression pour que le yuan, qu'ils jugent sous-évalué, s'apprécie.
"C'est logique de parler de stabilité de la monnaie (...) et du niveau de la monnaie en Chine. Ce message a été clairement entendu", a-t-il dit. "Nous devrions discuter la question de la stabilité monétaire? Ce n'est pas une question de pressions (...): en Chine, la pression ne marche pas", a-t-il souligné.