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Les dépenses sociales réduites au nom de la rigueur : tollé des associations

Publié le 06/07/2010 07:45
Mis à jour le 06/07/2010 19:35

Le ministre du Budget François Baroin a annoncé mardi qu'il allait tailler dans une série d'aides sociales, comme l'aide au logement, à l'emploi de salariés à domicile ou aux handicapés, suscitant un tollé des associations.

Alors que le débat de préparation budgétaire s'ouvre mardi à l'Assemblée, M. Baroin a annoncé, dans un entretien aux Echos, la revue à la baisse de plusieurs aides au logement et à l'emploi, comme l'emploi d'un salarié à domicile.

Le but est de "ramener le déficit public de 8% du PIB cette année à 6% l'an prochain", a précisé le ministre, reconnaissant qu'il s'agissait d'un effort "considérable" pour la France.

Pour atteindre son objectif, le gouvernement doit trouver 40 milliards d'euros entre 2010 et 2011: 15 milliards correspondent à la non-reconduction des mesures du plan de relance, 11 milliards au rattrapage des recettes fiscales après la crise, et 14 milliards aux économies dans les dépenses, selon M. Baroin.

Ces économies passeront notamment par la suppression de l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales dans le cadre de l'aide à domicile (garde d'enfant, ménage) pour les employés déclarés au salaire réel, soit quelque 300 millions d'euros par an. On comptait plus de 3 millions de particuliers employeurs en 2009.

En outre, selon un document budgétaire présenté à l'Assemblée concernant les années 2011-2013, la participation de l'Etat dans les missions locales, qui prennent en charge les jeunes déscolarisés, sera réduite.

Pour les aides au logement, les familles d'étudiants devront désormais choisir entre l'aide personnalisée au logement (APL) et la demi-part par enfant à charge, jusqu'ici cumulables.

"L'Allocation adulte handicapé (AAH) sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq. Elle sera revalorisée de 3% l'an prochain au lieu des 4,5% prévus", a également déclaré M. Baroin.

Le gouvernement va également supprimer l'exonération des cotisations patronales proposées jusqu'au niveau du Smic aux associations et structures agrées.

Sans surprise, elles ont soulevé l'indignation de plusieurs associations, qui ont rappelé que le gouvernement s'était engagé à plusieurs reprises à ne pas toucher aux dépenses sociales.

Ainsi François Baroin, dans un entretien au Parisien le 30 juin avait-il assuré que la priorité du gouvernement est de "protéger dans toute la mesure du possible les publics fragiles".

L'augmentation étalée de l'AAH (touchée par près de 900.000 personnes) est jugée "abusive, méprisante et insupportable" par l'Association des Paralysés de France (APF) et "catastrophique sur un plan social et humain" par la Fnath.

La Fnath souligne que la population handicapée "tente déjà de survivre avec une AAH dont le montant actuel est largement inférieur au seuil de pauvreté, soit 696,63 EUR par mois" et a déjà subi "les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait journalier hospitalier".

Estimant que le chef de l'Etat et le gouvernement "ne tiennent pas parole", l'APF considère qu'"une fois de plus, on taxe les personnes les plus fragilisées".

L'Union nationale des associations familiales (Unaf) déplore un "coup de rabot sur les ressources des familles".

Pour le secrétaire national de la CFDT, Hervé Garnier, "il est inacceptable de contraindre les familles à choisir entre avantages fiscaux et aide personnalisée au logement pour leurs enfants".

Le syndicat étudiant Unef a pour sa part promis une rentrée universitaire "offensive et combative" si le gouvernement ne revenait pas sur cette mesure.

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