L'introduction en Bourse à Hong Kong du groupe familial français L'Occitane a débuté lundi auprès des investisseurs institutionnels, alors que la cotation du titre doit commencer le 7 mai.
Cette introduction constitue une première pour la Bourse de Hong Kong, car L'Occitane qui vend des produits de beauté dans plus de 1.500 boutiques implantées dans 85 pays, sera la première société française à y être cotée.
Selon des chiffres donnés dimanche, lors d'une conférence de presse à Hong Kong, la société a prévu de mettre sur le marché quelque 364 millions d'actions, auxquelles va s'ajouter une deuxième tranche de 54 millions si la demande est très forte.
Le prix de l'action est compris dans une fourchette de 12,88 et 15,08 dollars de Hong Kong (1,65 et 1,94 dollar US). Sur une base de 1,94 dollar par action, la vente de ces actions pourrait rapporter à l'Occitane 812 millions de dollars US.
Le prix définitif sera connu à la fin du mois, et la première cotation est prévue le 7 mai.
Infine, la holding qui détient actuellement L'Occitane, ne contrôlera plus que 74% environ du capital, le reste étant en bourse.
"J'ai de grands espoirs pour l'action. Les femmes asiatiques sont folles des marques françaises et sont prêtes à payer n'importe quel prix pour leurs produits", a commenté Francis Lun, directeur général de la société de courtage Fulbright.
"Même si la marque n'a pas dépensé beaucoup en publicité, elle a obtenu de très bons résultats en Asie depuis plus de dix ans, essentiellement par le bouche à oreille", a-t-il ajouté.
Créée en 1976, l'Occitane dont le siège est à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), a réalisé un chiffre d'affaires de 731 millions de dollars (environ 540 millions d'euros) au cours de l'exercice clos en mars 2009.
Hong Kong a été en 2009 l'adresse la plus prisée pour les introductions en bourse dans le monde, car cette place a permis d'y lever 31,8 milliards de dollars US.
L'entrée sur la place financière de Hong Kong du groupe français s'inscrit dans la tendance des sociétés européennes et nord-américaines affectées par la crise à rechercher des parts de marché en Asie notamment en Inde et en Chine dont les économies ont continué de croître malgré le ralentissement global.