La séance d'enchères pour l'attribution à des compagnies étrangères de cinq champs pétroliers irakiens s'est ouverte vendredi matin à Bagdad.
C'est le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui a ouvert la séance au ministère du Pétrole, en présence de représentants des 44 compagnies pétrolières en lice, dont les grandes "majors" internationales.
Au total, les enchères concernent 10 champs pétroliers (cinq vendredi et cinq samedi).
Le premier mis à l'encan est celui de Majnoun, dont les réserves sont estimées à 12,58 milliards de barils et qui ne produit actuellement que 45.900 b/j. Cet immense champ qui se trouve dans le sud de l'Irak, près de la frontière avec l'Iran, est notamment convoité par le groupe français Total.
Parmi les quatre autres qui doivent être attribués figurent Bagdad-est, à la périphérie de la capitale, avec des réserves estimées à 8,1 milliards de barils, et Halfaya, dans le sud, près de la frontière avec l'Iran, avec des réserves de 4,1 milliards de barils.
Deux autres champs plus petits sont également proposés: Eastern Fields (est), avec des réserves de 0,36 milliard de barils, et Qaiyarah (nord) avec 0,80 milliard de barils de réserves. La réunion se poursuivra donc samedi avec l'attribution des cinq derniers champs, dont celui de Qourna-Ouest 2, qui recèle 12,8 milliards de barils d'or noir.
Les réserves mises en jeu s'élèvent au total à 41,2 milliards de barils et, si ces enchères sont réussies, l'Irak peut devenir d'ici six ans l'égal des grands producteurs mondiaux de brut.