La compagnie de ferries SeaFrance, filiale à 100% de la SNCF qui a annoncé début juin vouloir se séparer de la moitié de ses effectifs, a été placée mercredi en redressement judiciaire, à sa demande, par le tribunal de commerce de Paris, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
La conversion en redressement judiciaire de la procédure de sauvegarde sous laquelle était placée l'entreprise depuis le mois d'avril doit permettre de "faire valider les accords de manière accélérée auprès des représentants du personnel et ouvre la possibilité d'un repreneur", souligne le communiqué.
SeaFrance, qui connaît depuis un an et demi de grandes difficultés de trésorerie, a fait adopter le 11 juin en comité d'entreprise (CE) un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoit la suppression de 725 postes sur 1.580.
Ce plan doit être discuté en CE lors de trois réunions en juillet en vue d'un accord définitif avec les organisations syndicales d'ici la fin du mois.
L'entreprise dispose d'un peu plus de deux mois pour présenter un projet industriel viable avec l'aide financière de la SNCF, la fin de la période d'observation étant fixée au 15 septembre.
La compagnie, qui assure des liaisons entre Calais (Pas-de-Calais) et Douvres (Royaume-Uni), justifie les réductions d'emplois par de grosses pertes dues à la concurrence du Tunnel sous la Manche et à la crise économique.
Un tout premier plan d'économie avait été présenté dès février 2009. La direction espère que le dernier projet permettra un retour à une exploitation positive "d'ici deux à trois ans".