La Russie a vu son produit intérieur brut (PIB) augmenter de 3,9% sur les six premiers mois de l'année 2011 par rapport à la même période en 2010, a indiqué jeudi la ministre russe du Développement économique, Elvira Nabioullina, citée par les agences russes.
"En tout sur les six premiers mois, le PIB a augmenté de 3,9%", a-t-elle déclaré, tablant sur une croissance de 4,5% au deuxième semestre.
Après 4,1% au premier trimestre, la croissance a pourtant légèrement ralenti à 3,7% au deuxième trimestre, a-t-elle admis, selon l'agence Ria Novosti.
"Globalement, on observe une tendance positive stable concernant la croissance du PIB", a toutefois conclu la ministre.
Ces résultats sont en accord avec les prévisions des analystes, qui tablaient, selon la banque Alfa Bank, sur une hausse du PIB comprise entre 3,5% et 3,7% pour le deuxième trimestre.
Le premier ministre russe Vladimir Poutine a indiqué en avril que sur l'ensemble de 2011, la Russie prévoyait une croissance d'au moins 4,2% de son PIB.
Après s'être contractée de 7,9% en 2009 en raison de la crise économique mondiale, l'économie russe s'est reprise grâce à la remontée des prix des matières premières et a enregistré une croissance de 4% en 2010.
Le président russe Dmitri Medvedev, qui a fait de la "modernisation" une priorité de son mandat, a appelé à plusieurs reprises à une diversification de l'économie du pays, très dépendant des exportations d'hydrocarbures.
De nombreux observateurs craignent que ce déséquilibre suscite des taux de croissance médiocres dans les prochaines années.
Le gouvernement s'inquiète aussi de l'accélération de l'inflation, qui pourrait avoir des conséquences sur la croissance économique du pays.
Le gouvernement russe table pour 2011 sur une inflation comprise entre 6,5% et 7,5%, mais elle a déjà atteint 5% sur les six premiers mois.
Jeudi, Vladimir Poutine a par ailleurs réaffirmé sa volonté de réduire le déficit budgétaire en 2011.
"Nous espérons que le déficit budgétaire sera minimal cette année ou même que nous parviendrons à passer l'année sans déficit", a-t-il déclaré, cité par l'agence Interfax, ajoutant qu'il sera néanmoins difficile dans les années à venir d'atteindre cet objectif.
"Nous connaissons les prévisions pour 2012, 2013 et 2014 et ce n'est pas par hasard que nous prévoyons un léger déficit", a-t-il déclaré.
De son côté, le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine a indiqué jeudi tabler sur un déficit budgétaire légèrement supérieure à 1% du PIB pour 2011, selon les agences.