Le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, Georges Tron, a assuré mercredi sur France Info qu'il n'était "pas question" d'une baisse ou d'un gel des rémunérations des fonctionnaires, à quelques semaines de l'ouverture des négociations salariales.
"La France ayant plutôt mieux géré" la crise, "il n'est pas question d'évoquer ce qui se passe dans à peu près la majorité des pays européens, à savoir la baisse des rémunérations et ensuite le gel des rémunérations", a affirmé le secrétaire d'Etat, qui rencontrera les syndicats sur le sujets fin juin.
"On n'est pas du tout dans cette actualité là", a-t-il affirmé.
Lors des dernières négociations salariales triennales, avait déjà été acté l'augmentation de 0,5% du point d'indice (point d'augmentation générale, qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires) au 1er juillet.
"On aura une discussion pour voir très précisément où on en est, on verra quelle est l'augmentation ou la stabilisation du point d'indice. On verra quelle est la différence entre le point d'indice et le pouvoir d'achat des fonctionnaires", a-t-il dit.
Selon lui, en 2009, "le point d'indice a augmenté de 0,5%, et le pouvoir d'achat de plus de 3%".
La rémunération des fonctionnaires est composée d'une part indiciaire (calculée avec le point d'indice) et d'une part indemnitaire, basée sur les primes, les mesures catégorielles et l'avancement individuel dû aux évolutions de carrière.
Interrogée sur la possibilité d'augmenter les cotisations de retraites des fonctionnaires dans le cadre de la réforme des retraites en cours, M. Tron a expliqué que "sept ou huit sujets avaient été expertisés comme ayant des différence entre public et privé".
"Sur le taux de cotisation, c'est une réalité : il y a trois points d'écart", a-t-il affirmé, rappelant que le taux de cotisation dans le privé était de 10,65%, contre 7,85% dans la fonction publique.
"La question est la suivante : est-ce qu'on peut considérer qu'il est équitable, normal que, pour avoir une retraite qui est à peu près d'un montant équivalent, on paye trois points de plus dans le privé que dans le public", s'est-il demandé.
Mais "il n'y a aucun sujet tabou, et aucune décision n'est prise", a-t-il ajouté, précisant que, sur d'autres points, la différence était en faveur du privé, citant par exemple la pension de reversions pour les veuves et veufs.