Le Premier ministre italien Mario Monti plaide pour un doublement du Fonds de secours financier (FESF) en zone euro afin de contribuer à créer un climat de confiance dans la monnaie unique européenne, selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître lundi.
D'après le magazine, le chef du gouvernement italien souhaite un doublement du Fonds, de 500 milliards à 1.000 milliards d'euros. Le climat de confiance qui en résulterait permettrait de faire baisser les intérêts sur les obligations d'Etat, estime-t-il.
Selon l'hebdomadaire, M. Monti a déjà communiqué sa proposition au gouvernement allemand de la chancelière Angela Merkel.
Le Fonds européens de secours en zone euro a été dégradé en décembre à la note AA+ par l'agence Standard and Poor's (S&P), la deuxième meilleure note.
Mardi, le Fonds a cependant réussi à lever sans difficulté 1,5 milliard d'euros sur six mois au taux de 0,26%. L'émission avait reçu trois fois plus de demandes que ce que le fonds comptait lever au départ.
L'annonce de S&P sur le FESF a toutefois relancé le débat sur la nécessité de renforcer encore ce fonds destiné à voler au secours des pays en difficulté.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, estime que des "contributions supplémentaires des pays encore notés AAA" sont nécessaires pour que le FESF conserve sa capacité ou puisse prêter au même taux, en dépit de sa dégradation.
La capacité de prêts de l'actuel fonds temporaire FESF est de 250 milliards d'euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards.
Le MES, Mécanisme européen de stabilité, doit prendre le relais du Fonds européen de secours financier (FESF) en juillet et sera doté de 80 milliards d'euros.
Les tailles du FESF et du MES doivent être réexaminées en mars, lors d'un conseil européen.