Le groupe GDF-Suez a assuré lundi que ses effectifs globaux devraient rester quasiment stables d'ici à fin 2015, après un communiqué de la CGT faisant état de la suppression de 4.000 postes en trois ans, en Europe, principalement via des départs non remplacés.
Nous prévoyons une "quasi stabilité des effectifs du groupe en France, Europe et dans le monde", a indiqué un porte-parole à l'AFP.
"Il n'y a absolument pas de plans sociaux dans le groupe. Nous allons recruter 18.000 personnes en CDI sur les trois prochaines années en France, soit 6.000 par an", a-t-il insisté, précisant que cela correspondait "à peu près au renouvellement total (des effectifs) pour la France", malgré une baisse des recrutements.
En 2012, l'entreprise a en effet recruté 7.400 CDI en France. Pour les trois prochaines années, les prévisions annuelles de recrutements sont donc inférieures de 1.400.
Dans un communiqué, la CGT a indiqué de son côté que le groupe prévoyait au niveau européen "de supprimer 1.400 emplois par an, soit plus de 4.000 en trois ans" dans le cadre de son plan d'économies à l'horizon 2015. Selon Yves Ledoux, représentant du syndicat, cette baisse des effectifs via des départs non remplacés concerne en majorité la France.
Jacques Mouton (CFDT) estime lui aussi que le groupe va connaître 4.000 suppressions de postes sur les trois prochaines années en Europe, "principalement via des départs non remplacés". Selon lui, "les embauches ne correspondent pas au nombre de personnes qui peuvent partir à la retraite" et lorsque le groupe parle de stabilité, il évoque le périmètre monde et non l'Europe.
De son côté, Philippe Taurines (FO), indique que le nombre de suppressions de postes nets d'ici à 2015 en France n'a pas encore été arrêté, mais estime que quelque 3.600 suppressions de postes brutes y sont attendues. Il évoque des congés de fin de carrière, des départs volontaires, redéploiements, mobilités...
GDF Suez emploie près de 220.000 personnes dans le monde dont quelque 110.000 en France.
En dévoilant en décembre son plan d'économies, le PDG du groupe Gérard Mestrallet, avait assuré qu'il n'y aurait pas de plan social, précisant que GDF Suez allait "adapter la politique d'embauche aux besoins opérationnels à la dynamique des métiers".