Jean-Marc Ayrault a affirmé dimanche soir sur TF1 que le gouvernement envisageait de réduire la participation de l'Etat dans le capital "d'un certain nombre d'entreprises publiques" pour consacrer ces sommes à l'investissement.
"Nous envisageons que dans un certain nombre d'entreprises publiques où le taux de participation de l'Etat en tant qu'actionnaire est très important, nous puissions dégager une partie pour financer l'investissement, pas pour boucher les trous du budget", a déclaré le Premier ministre.
L'Etat a déjà cédé des parts dans l'équipementier aéronautique Safran et dans le groupe d'aéronautique et de défense EADS au cours des dernières semaines.
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a également évoqué en avril la possibilité de céder des part dans GDF-Suez et dans EDF.
Le 3 avril, le ministère de l'Economie a annoncé avoir vendu 3,12% du capital de Safran, soit 13 millions d'actions, à des investisseurs institutionnels via une procédure accélérée. L'opération lui a rapporté 448,5 millions d'euros et l'Etat détient encore 27,08% du capital.
La vente de titres EADS a déjà rapporté près de 1,2 milliard d'euros à l'Etat français en avril. Le groupe européen lui a racheté une première tranche de 1,56% du capital, pour 482,7 millions d'euros, puis une deuxième de 2,1%, pour 707 millions. Il reste encore à l'Etat de l'ordre de 0,4% ou 0,5% du capital à céder.
Paris s'est engagé à ramener sa participation dans EADS à 12%, à parité avec l'Allemagne, aux termes d'un accord signé en décembre entre les principaux actionnaires.