La Bourse de Paris a terminé mardi au plus haut depuis juillet 2011 (+0,37%), dans un marché animé par de nombreuses publications d'entreprises et en l'absence d'information significative sur le plan macroéconomique.
L'indice CAC 40 a gagné 14,28 points à 3.921,32 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,03 milliards d'euros. La veille, il avait fléchi de -0,15%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a terminé sur un nouveau record à 8.181,78 points (+0,86%), Londres à 0,55%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,67%.
Le marché parisien qui a ouvert quasiment à l'équilibre avant de s'inscrire franchement dans le vert, a effacé une partie de ses gains dans l'après-midi. La Bourse de Wall Street, hésitante depuis son ouverture, a freiné la cote parisienne.
"L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués ne se tarit pas cette semaine, les politiques accommodantes des banques centrales et les performances des entreprises nourrissant la demande pour les actions", analyse Matt Basi de CMC Markets.
"Une fois de plus, les actifs risqués se reposent sur les banques centrales pour leur fournir un soutien", jugent quant à eux les économistes de Crédit Agricole CIB.
Mardi, la Banque centrale d'Australie a réduit son taux d'intérêt directeur à un niveau jamais atteint jusqu'à présent. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a abaissé son taux directeur et la Réserve fédérale américaine a indiqué qu'elle poursuivrait sa politique monétaire accommodante. Dans la matinée, les commandes à l'industrie allemande en mars, bien meilleures qu'attendu, "ont soutenu le marché", estime Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
En l'absence d'information macroéconomique substantielle, "les publications d'entreprises ont donné le ton", souligne de son côté Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Avec l'annonce d'un plan d'économies de 900 millions d'euros d'ici à 2015, la Société Générale (+5,68% à 30,14 euros) a "inspiré la confiance", juge Yves Marçais. "On a le sentiment que les mauvaises nouvelles sont globalement derrière" la banque, soutient-il.
Parmi les autres valeurs bancaires, BNP Paribas (+2,40% à 44,95 euros), Natixis (+2,31% 3,5 euros) ont grimpé, contrairement à Crédit Agricole (-1,58% à 7,08 euros), qui a pourtant vu son bénéfice net croître de 50,7% au premier trimestre.
De son côté, Alstom (-11,80% à 28,4 euros) s'est trouvé "très pénalisé par son avertissement", poursuit M. Marçais. Le groupe a abaissé mardi ses objectifs financiers, après avoir néanmoins affiché une hausse de ses résultats et de son carnet de commandes sur son exercice achevé fin mars.
Parmi les autres valeurs, Lafarge (+4,42% à 51,04 euros) a annoncé une perte nette de 117 millions d'euros au premier trimestre mais a maintenu ses objectifs pour 2013.
Legrand (+3,67% à 36,75 euros) a aussi confirmé ses objectifs 2013, après l'annonce de résultats en légère hausse au premier trimestre.
JCDecaux (-2,89% à 20,85 euros) a été pénalisé par l'annonce d'un chiffre d'affaires en baisse de 0,6% au premier trimestre.
Eurazeo (-0,32% à 41,86 euros) a pâti d'un chiffre d'affaires en baisse de 2,6% au premier trimestre, principalement en raison de cessions.
Alcatel-Lucent (+9,57% à 1,11 euros) a figuré parmi les "surprises", souligne M. Marçais. Le nouveau directeur général du groupe, Michel Combes, a insisté sur sa volonté de "redresser" l'entreprise lors de sa première Assemblée générale.
Les valeurs défensives, peu sensibles à l'évolution de la conjoncture, comme L'Oréal (-1,20% à 132,1 euros), Suez Environnement (-1,70% à 11,00 euros) également pénalisé par une dégradation de Citigroup, et Veolia Environnement (-2,33% à 10,48 euros), ont été à la peine.