Barack Obama va défendre jeudi à New York une réforme de la régulation financière pour éviter une crise similaire à celle de 2008, au moment où Wall Street est ébranlée par le scandale de la banque d'affaires Goldman Sachs.
Le président des Etats-Unis doit effectuer une visite éclair en fin de matinée à Manhattan, non loin du quartier de la bourse et des banques, et devrait prendre à témoin ses compatriotes sur la nécessité de mieux encadrer les activités des institutions financières.
Il devrait plaider la nécessité d'empêcher les comportements à risque de ces sociétés de menacer l'économie tout entière, comme lors de la crise de 2008 dont les Etats-Unis commencent tout juste à remonter la pente.
Une telle réforme a déjà été votée à la Chambre des représentants et une autre, préparée par le démocrate Chris Dodd, en commission au Sénat. Mais cette dernière doit encore franchir l'étape d'une adoption en séance plénière et donc convaincre des républicains dotés d'une minorité de blocage.
"Nous nous approchons d'un texte qui aurait un soutien venant des deux bords", a toutefois dit mardi M. Dodd, en pleines négociations entre deux camps prompts à vouloir exploiter la mauvaise opinion des Américains vis-à-vis de nouveaux sauvetages de banques par l'argent public.
A l'appui de sa démonstration en faveur d'un resserrement des contrôles autour des institutions financières, M. Obama, après les élus démocrates, pourrait aussi mentionner jeudi le scandale Goldman Sachs, banque accusée par le gendarme américain de la Bourse d'avoir trompé à dessein des investisseurs.
Quelque 700 personnes sont attendues à l'université privée de Cooper Union pour entendre le discours présidentiel peu avant midi (16H00 GMT).
C'est à ce même endroit, célèbre pour avoir été le théâtre d'une allocution historique d'Abraham Lincoln en 1860, que M. Obama, alors en campagne, avait prononcé un discours sur la nécessité d'une réforme financière, dès 2008.