Orange (France Télécom), qui avait gelé ses investissements pour le déploiement de la fibre optique (internet à très haut débit) dans l'attente d'un cadre réglementaire clair, a annoncé mercredi la fin de ce gel, prévoyant d'investir deux milliards d'euros d'ici 2015.
"Orange se félicite de la clarification du cadre réglementaire récemment intervenue dans le déploiement du très haut débit et estime que les conditions sont aujourd'hui réunies pour une reprise des investissements dans ce domaine", explique l'opérateur dans un communiqué.
Cet investissement de deux milliards d'euros concernera essentiellement les zones très denses (grandes villes).
L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a validé fin décembre la possibilité de poser plusieurs fibres optiques par logement dans ces zones, un modèle défendu par Free (Iliad) mais vivement critiqué par Orange.
Ce dernier avait gelé ses efforts dès l'annonce en juin 2009 de cette possibilité par l'Arcep, dans l'attente qu'elle soit ou non validée, notamment par l'Autorité de la Concurrence, ce qui a depuis été fait.
L'opérateur historique défendait l'option mono-fibre (une seule fibre par logement, louée ensuite aux concurrents), chiffrant le surcoût de l'autre solution à près de 40%, alors que l'Arcep l'estime à 5%.
Au 30 septembre 2009, Orange indique qu'il comptait 33.000 clients à son offre de fibre optique.
Le déploiement va reprendre dans les neuf agglomérations déjà couvertes (Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse) et en Ile-de-France.
Il sera étendu dès cette année à de nouvelles villes comme Cannes, Montpellier, Orléans, Rennes, Strasbourg et Toulon.