"La faiblesse actuelle (de l'économie) est en grande partie due à une perte généralisée de confiance dans la capacité des décideurs à mettre en place des réponses appropriées", écrit l'OCDE.
"Il est par conséquent impératif d'agir de manière énergique pour rétablir la confiance et de mettre en oeuvre les politiques appropriées pour retrouver une situation budgétaire soutenable", poursuit l'organisation au sujet du G20.
"Une première avancée importante a déjà été entreprise avec le plan de sauvetage de la crise bancaire et de la dette annoncé par les dirigeants de l'UE le 26 octobre 2011 mais ces mesures doivent être mises en place rapidement et vigoureusement", a déclaré lundi le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria.
L'OCDE appelle également les pays de la zone euro à "clarifier" leurs décisions en donnant notamment de plus amples informations "sur les options permettant de renforcer" le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Une avancée rapide et ces clarifications sont nécessaires pour "rompre le lien entre dette souveraine et détresse des banques (et) pour traiter le problème de la Grèce".
Il s'agit aussi de "s'assurer que la crise de la dette souveraine ne se répande pas dans d'autres pays" ainsi que d'une capitalisation adéquate des banques.
L'OCDE prévoit "dans un scénario +dénué d'événements+ et en l'absence d'une action conjointe pour résoudre les problèmes actuels", un PIB réel pour l'ensemble du G20 en croissance d'environ 3,9% cette année, 3,8% en 2012 et 4,6% en 2013 dans les pays du G20.
"Mais la perspective pourrait être plus sombre si les engagements pris par les dirigeants de l'Union européenne ne parvenaient pas à rétablir la confiance (...) et/ou si une politique budgétaire trop restrictive se concrétisait aux Etats-Unis", avertit l'OCDE.
L'OCDE préconise aussi "une politique monétaire conciliante dans les économies avancées". "Dans certaines régions où un resserrement de la politique monétaire a déjà été engagé, les taux d'intérêt devraient être abaissés, comme dans la zone euro".