Le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique Emmanuel Macron estime que la France industrielle qui a "raté la robotisation" a pour devoir de "réussir la digitalisation", dans une interview publiée lundi en ligne par L'Usine Nouvelle.
"Nous avons raté la robotisation, notre devoir est de réussir la digitalisation (la numérisation, ndlr)", déclare le ministre, qui doit lancer lundi à Nantes la deuxième phase de la "Nouvelle France industrielle".
Après l'étape des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, lancés en septembre 2013, il fallait "se donner des priorités", pour créer "des synergies" entre ces plans et aussi parce que certains étaient arrivés à maturité, explique M. Macron.
"Nous avons donc repensé ces 34 plans autour de familles de solutions industrielles", poursuit le ministre qui donne comme exemple la solution "ville durable" qui va réunir des acteurs des réseaux intelligents, du traitement de l'eau et de la rénovation thermique des bâtiments.
Cette deuxième étape est "entièrement pensée à partir de débouchés potentiels: plus d'efficacité, plus d'international, plus de PME et d'ETI (entreprises de taille intermédiaire, ndlr)", souligne le ministre. La "matrice" en est le projet "Industrie du futur", un "programme transversal pour faire monter en gamme l'ensemble (du) tissu industriel" et qui vise à "robotiser, digitaliser (numériser, ndlr), revoir les organisations". "Il faut aider les entreprises, dès le niveau PME, à aller à l'international", ajoute-t-il.
Plus généralement, M. Macron affirme que "la vraie politique industrielle, c'est une réconciliation de l'ensemble des forces productives: les actionnaires, les salariés, les dirigeants, la collectivité publique".