L'encours des prêts étudiants ne cesse d'augmenter aux Etats-Unis, suivant une trajectoire inverse à celle de l'endettement des ménages, selon une étude de la banque centrale américaine (Fed) publiée jeudi.
Au 31 mars, le total des sommes empruntées pour financer des études et restants dues s'élevait à 904 milliards de dollars, soit 30 milliards de plus que trois mois plus tôt, indique le rapport trimestriel de l'antenne new-yorkaise de la Fed sur la dette des ménages aux Etats-Unis.
La Réserve fédérale précise que depuis le pic de l'endettement des ménages au troisième trimestre 2008, l'encours des prêts étudiants a augmenté de 293 milliards, alors que toutes les autres formes de dette contractée par les Américains chutaient dans le même temps de 1.530 milliards de dollars au total.
En dépit de la poussée des prêts étudiants, le désendettement des ménages s'est poursuivi au premier trimestre puisque le total de leurs dettes a reculé de 0,9% par rapport à la fin 2011, pour s'établir à 11.440 milliards de dollars indique la Fed.
La Fed rappelle que les prêts étudiants sont devenus le deuxième poste d'endettement des ménages américains en 2010, passant devant les emprunts contractés par carte de crédit.
Selon les chiffres de la banque centrale, leur poids dans la dette des ménages (8%) étaient néanmoins très inférieur à celui des emprunts immobiliers (72%) au 31 mars.
Avec la crise, nombre de jeunes diplômés peinent à trouver un travail à la hauteur de leurs espérance, quand ils n'ont pas tout simplement du mal à trouver un emploi, et se retrouvent en grande difficulté pour rembourser leurs emprunts.
La Fed indique que le pourcentage des débiteurs en défaut de remboursement depuis plus de trois mois sur les prêts étudiants (8,69% au premier trimestre) est supérieur à ceux des prêts immobiliers et des prêts pour l'achat d'une automobile, et qu'il est vraisemblablement sous-évalué.