Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a convoqué pour samedi les dirigeants des 30 principales entreprises du pays afin d'analyser la situation de l'économie et tenter d'accélérer la sortie de crise, a annoncé mercredi le gouvernement.
"L'objectif de cette rencontre est de partager avec les entrepreneurs les points de vue par rapport à notre économie et de conjuguer les efforts pour sortir de la pire crise économique des dernières décennies", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Parmi les invités figurent les principales banques du pays, Santander, BBVA et Banco Popular, durement secouées par les turbulences boursières des derniers jours.
Les principales compagnies énergétiques sont également invitées, notamment le groupe énergétique Iberdrola, le fabricant d'éoliennes Gamesa, le groupe pétrolier Repsol-YPF ou le groupe d'électricité Endesa.
Le secteur de la construction, particulièrement touché par l'éclatement de la bulle immobilière, sera entre autres représenté par les groupes de BTP Ferrovial, OHL et Sacyr-Vallehermoso.
Cette rencontre intervient dans un climat d'incertitudes grandissantes sur les risques de contagion à l'Espagne de la crise irlandaise, malgré les déclarations d'apaisement faites ces derniers jours par le gouvernement socialiste.
Mais les experts pointent les faiblesses de l'économie espagnole, avec une croissance nulle, un taux de chômage de 20% (le plus fort de la zone euro) et des réformes (du marché du travail, des caisses d'épargne...) jugées encore insuffisantes pour atteindre son objectif de réduction du déficit.
Signe de ces tensions, la bourse de Madrid a chuté mardi de 3,05% et mercredi, les taux des emprunts d'Etat espagnols sur dix ans ont dépassé les 5%, pour la première fois depuis 2002.
Dans une interview dimanche au quotidien El Pais, M. Zapatero avait déclaré qu'il voulait associer les chefs d'entreprise à la recherche d'une sortie de crise dans le but "d'accroître les investissements étrangers en Espagne et améliorer les exportations".