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Wall Street finit en baisse, calant au-dessous du seuil des 13.000 points

Publié le 22/02/2012 16:05

Wall Street a perdu du terrain mercredi, des nouvelles économiques mitigées et des craintes persistantes faisant hésiter les investisseurs à s'installer au dessus du seuil psychologique des 13.000 points touché la veille: le Dow Jones a cédé 0,21% et le Nasdaq 0,52%.

Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a terminé en baisse de 27,02 points, à 12.938,67 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 15,40 points, à 2.933,17 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,33% (4,55 point) à 1.357,66 points.

L'indice vedette de Wall Street a ainsi échoué à se maintenir au dessus du seuil des 13.000 points, touché la veille pour la première fois depuis mai 2008. "On est toujours concentré sur la situation en Europe", a fait valoir Lindsey Piezga, de FTN Financial.

Malgré le regain d'optimisme suivant l'adoption d'un nouveau plan de sauvetage record de la Grèce atteignant potentiellement 237 milliards d'euros, les investisseurs se sont notamment inquiétés de l'abaissement de deux crans de la note de la dette à long terme du pays à "C", contre "CCC".

"Tout n'est pas fini en Grèce, il faut toujours que le pays mette en place les mesures d'austérité, et les investisseurs sont assez sceptiques quant à la capacité de la Grèce à se contenter d'un deuxième plan de sauvetage sans en demander un troisième, voire un quatrième", a-t-elle estimé.

Par ailleurs, l'activité du secteur privé dans la zone euro s'est repliée en février après avoir renoué avec la croissance le mois précédent, mettant en évidence un risque de retour en récession.

Le marché a également digéré un indicateur décevant aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens ayant moins rebondi que prévu en janvier, à 4,3%, un chiffre inférieur aux attentes des analystes.

"Quand on prend un peu de recul, on se rend compte que le mouvement de fond qui poussait les ventes de maisons n'était pas vraiment là", a commenté Mme Piezga.

De même, en Chine, l'activité manufacturière s'est à nouveau contractée en février, selon un indice publié mercredi par la banque HSBC, qui estime que les risques pour la croissance économique du deuxième pays consommateur de brut se sont renforcés.

Ces nouvelles mitigées ont ainsi encouragé les investisseurs à consolider leurs gains au lendemain du bref passage au dessus du seuil psychologique des 13.000 points mardi en séance, dans lequel Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, a vu un signe éloquent des performances "impressionnantes" du marché.

Enfin, la hausse des cours du pétrole new-yorkais qui évoluent depuis mardi à des sommets plus vus en neuf mois, à cause notamment des menaces de l'Iran d'interrompre ses exportations de brut vers certains pays européens, accuentuait l'anxiété du marché.

"Cette hausse est inquiétante car elle risque de freiner non seulement la reprise économique aux Etats-Unis mais elle va également exercer davantage de pression sur l'Europe qui peine à sortir sa tête hors de l'eau et à ne pas s'enfoncer dans la récession", a poursuivi Mme Piezga.

Le secteur du transport aérien a reculé, les investisseurs craignant que la hausse des prix du pétrole n'entame ses bénéfices. US Airways a reculé de 2,41% à 7,70 dollars, United Continental de 1,41% à 20,94 dollars et Delta Air Lines de 1,19% à 10,07 dollars.

Mais la lanterne rouge du marché a été le groupe informatique américain Dell dont les résultats trimestriels ont déçu. Le titre a chuté de 5,82% à 17,15 dollars. Dans le même secteur, le groupe Hewlett-Packard, qui a publié ses résultats mercredi après la clôture, a lâché 1,40% à 28,94 dollars.

Le groupe internet Google a cédé 0,99% à 607,94 dollars.

Dans le secteur automobile, le constructeur américain Ford a lâché 2,00% à 12,28 dollars.

Le groupe de presse Gannett Co., propriétaire de 82 journaux dont le quotidien national USA Today, a affiché une belle hausse de 4,21% à 15,61 dollars, après des prévisions jugées encourageantes.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,005% contre 2,045% mardi soir et celui à 30 ans à 3,149% contre 3,191%.

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