La Bourse de Paris se maintenait en baisse mercredi à la mi-journée (-0,74%), méfiante en raison des tensions au Moyen-Orient et après une première partie de séance peu animée.
A 11H46 (09H46 GMT), l'indice CAC 40 perdait 33,46 points à 4.484,88 points, dans un volume d'échanges de 863 millions d'euros. Mardi, il avait grignoté 0,06%.
Le marché parisien recule depuis l'ouverture, dans le sillage de Wall Street, en raison de craintes accrues au sujet de la situation irakienne.
"Le marché parisien reste étroitement corrélé aux indices américains qui sont en phase de consolidation depuis quelques séances", note Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
"Pas de catastrophe en perspective pour les marchés boursiers ces deux prochains mois mais les perturbations s’accumulent. Entre l’Irak, la dégringolade de la Bourse de Dubaï et les indicateurs allemands qui soulèvent des doutes sur la pérennité de la reprise en zone euro, les motifs d’inquiétudes sont nombreux", explique-t-il.
En proie au chaos, l'Irak et la Syrie restent au centre des préoccupations, les investisseurs craignant l'impact d'une escalade des violences au Moyen-Orient sur le prix du pétrole et la croissance économique mondiale.
Il reste que mardi "les cours du pétrole n’ont pas surréagi", ce qui signifie que les nouvelles en provenance d'Irak servent de "prétexte à des prises de bénéfices", estime le courtier Aurel BGC.
Côté indicateurs économiques, "le marché devrait être assez calme jusqu'à la publication du PIB américain révisé pour le premier trimestre", selon Crédit Agricole CIB.
La troisième estimation du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis pour le premier trimestre est attendue à 14H30, tout comme les commandes de biens durables pour mai.
Parmi les valeurs, Alstom SA (PARIS:ALSO) prenait 1,19% à 27,10 euros après un relèvement de recommandation par Deutsche Bank (XETRA:DBKGn).
GDF Suez (PARIS:GSZ) lâchait 2,43% à 20,31 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40, après la cession par l’État de 3,1% du capital pour 1,5 milliard d'euros, qui pourraient être utilisés pour l'entrée au capital d'Alstom. Le groupe fait par ailleurs l'objet d'une enquête aux États-Unis pour ses pratiques sur le marché de l'énergie au Texas (sud), rapporte le magazine spécialisé américain Energy Risk.
Soitec (PARIS:SOIT) s'effondrait (-9,22% à 2,56 euros) en raison d'une augmentation de capital visant à lever environ 83 millions d'euros avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires.
Au contraire, Cegedim (PARIS:CGDM) s'envolait (+20,86% à 26,59 euros), après avoir reçu une offre ferme du groupe américain IMS Health (NYSE:IMS) qui souhaite lui racheter "la majeure partie" de ses activités de gestion de la relation client (CRM) pour 385 millions d'euros en numéraire.
BNP Paribas (PARIS:BNPP) perdait 0,93% à 50,13 euros. Les autorités américaines vont annoncer la semaine prochaine un accord mettant fin aux poursuites contre la banque française pour violations d'embargos, selon une source proche du dossier.
Vivendi (PARIS:VIV) prenait 0,49% à 18,28 euros alors que Vincent Bolloré a pris mardi les rênes du groupe qui va se consacrer entièrement aux médias et à la musique.