Le ministère grec des Finances s'est félicité mardi que l'agence de notation Moddy's qui a abaissé la note de la Grèce l'ait fait en douceur, et ait reconnu la volonté du gouvernement à redresser les finances publiques.
Le ministère a relevé dans un communiqué que l'agence n'a rétrogradé la note grecque "que d'un cran, la maintenant en catégorie A", de A1 à A2. Moddy's "reconnait que l'application des récentes annonces du Premier ministre Georges Papandréou +ouvre la voie à une solution durable+ des problèmes de l'économie grecque", a ajouté le ministère.
La sanction de Moddy's, qui était attendue par les marchés et le gouvernement est moins sévère que celle infligée au pays les 8 et 16 décembre par Fitch et Standard1Porr, qui ont elles rétrogradé la note des obligations de l'Etat grec à la lettre B.
Moody's a aussi livré des commentaires apaisants, en relevant "qu'il est très peu probable que la Grèce doive faire face à des problèmes de liquidités et de refinancement à court terme (...)". L'agence précise aussi ne pas croire "que les difficultés du gouvernement grec représentent un test vital pour l'avenir de la zone euro (...)".
"Un abaissement plus sévère de la note par Moody's nous aurait mis sur le fil du rasoir en 2010", en aggravant le coût des emprunts grecs et en rendant difficile le refinancement des banques grecques auprès de la Banque centrale européenne, a commenté une source du ministère.
"Cette annonce n'entrainera toutefois aucun relâchement, tout le monde attend de voir le programme national de stabilité de la Grèce, et la manière dont le budget sera mis en oeuvre, nous sommes et serons jugés sans cesse", a ajouté cette source.
Athènes doit détailler dans le programme qu'elle soumettra en janvier à Bruxelles le plan de redressement dont M. Papandréou a tracé les grandes lignes la semaine dernière.
La Grèce est confrontée à l'une des pires crises financières de son histoire récente, avec une explosion du déficit et de la dette publics, estimés respectivement à 12,7% et 113% du PIB pour 2009. L'objectif de redressement budgétaire fixé pour 2010 est désormais d'une réduction de l'ordre de 4% du déficit.