Un comité de pilotage chargé de faciliter le reclassement des quelque 470 salariés de la raffinerie Petroplus et d'assurer l'avenir du site qui n'a pas trouvé de repreneur, va être mis en place, a indiqué le préfet de Seine-Maritime vendredi à la presse.
Le comité de pilotage sera composé des principaux élus locaux, en particulier Guillaume Bachelay, député PS, et Alain Le Vern, président PS du conseil régional de Haute-Normandie, et de trois représentants de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, a précisé le préfet Pierre-Henry Maccioni.
Le représentant de l'Etat a salué "l'exemplarité du combat" des salariés de Petroplus depuis plus d'un an. "Cela mérite qu'on se batte pour la suite", a-t-il ajouté lors d'un point presse.
M. Maccioni a ajouté qu'un chargé de mission, Guillaume Prunier, un ingénieur des Mines détaché du ministère du Redressement productif, a été désigné. Il aura pour rôle de coordonner les différents dispositifs.
Le préfet a appelé à la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui soit "du meilleur niveau". Cette question devait être évoquée lors d'un Comité d'entreprise vendredi sur le site de Petit-Couronne.
Le préfet a également indiqué que les services de l'Etat travaillaient au "repositionnement", c'est-à-dire à l'avenir du site, avec la possibilité d'accueillir si possible des activités industrielles et portuaires.
Ce "repositionnement" passe par l'achèvement de la mise en sécurité de ce site classé Seveso et par des études exhaustives sur la pollution du site par les exploitants successifs, selon le préfet.
Tous les moyens de communication seront mis en oeuvre pour que ce site soit connu et suscite des acquéreurs, a ajouté le représentant de l'Etat.
De son côté, l'intersyndicale a dénoncé, devant les salariés réunis en assemblée générale à la porte de la raffinerie, la décision de fermer le site.
"Nous subissons, pour des raisons économiques, un licenciement boursier", a dénoncé Jean-Luc Brouté, porte-parole de l'intersyndicale en appelant à la "nationalisation" du site.
L'intersyndicale a souligné qu'elle espérait toujours la venue d'un repreneur malgré la liquidation de l'entreprise. "Nous devons faire face, continuer cette lutte et redonner vie à notre usine", a déclaré en larmes Nicolas Vincent, un autre porte-parole.
Les deux dernières offres de reprise de la raffinerie du Panaméen NetOil, en lice depuis juillet 2012, et celle du Libyen Murzuq Oil, ont été rejetées mardi par le tribunal de commerce de Rouen.