Les salariés de General Motors Strasbourg ont largement approuvé lors d'un referendum le plan de reprise de la nouvelle entité GM, qui conditionne le rachat de l'usine à un gel des salaires sur deux ans et une renonciation à des RTT, a-t-on appris mardi de source syndicale.
Sur les 929 votants (sur 957 salariés présents sur le site, soit un taux de participation de 97%), 645 se sont prononcés pour le plan (70,65%), tandis que 268 ont voté contre (29,35%), a indiqué à l'AFP Jean-Marc Ruhland, délégué CFDT (majoritaire), syndicat co-organisateur du vote aux côtés de FO et de la CFTC.
Hostile au plan de reprise, la CGT avait appelé à voter "non".
Dans un communiqué, la direction de GM Strasbourg s'est aussitôt félicitée de cette "forte approbation", estimant que "ce résultat montre que les salariés ont bien compris que l'avenir du site et de ses 1.150 emplois est la priorité".
Entamé lundi à 09H30, le vote, qui s'est déroulé à bulletin secret sous le contrôle d'un huissier, s'est achevé vers 23H00.
L'usine de Strasbourg fabrique des boîtes de vitesse pour des constructeurs automobiles, dont BMW. En recherche d'un repreneur depuis la faillite de l'ancien groupe américain, le site alsacien est détenu par MLC, une société chargée de céder les actifs de l'ancien General Motors.
Né l'an dernier, le nouveau GM, General Motors Company (GMC), est détenu à 60% par l'Etat fédéral américain.
GMC propose de reprendre le site si les salariés acceptent de réduire de 10% le coût de la main d'oeuvre, sans réduction d'effectifs mais avec un gel des salaires sur deux ans et en renonçant à plus d'un tiers des 17 jours de RTT.