Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a pressé lundi les ministres des Finances de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI), réunis à Bruxelles, de prendre une décision sur le versement d'une aide vitale pour les finances grecques.
"La Grèce a fait ce qu'elle avait à faire, maintenant c'est au tour de l'Eurogroupe et du FMI de faire leur devoir", a déclaré M. Rehn à son arrivée, jugeant "essentiel que nous puissions prendre une décision dans la journée sur le versement" d'une tranche d'aide minimum de 31,2 milliards d'euros à Athènes.
"C'est important pour la Grèce, c'est important pour l'Europe. Je veux encourager les pays de la zone euro et le FMI de franchir la dernière ligne droite", a insisté M. Rehn.
"Nous espérons que nos partenaires prendront leurs responsabilités", a renchéri le ministre grec des Finances Yannis Stournaras, à son arrivée à Bruxelles.
La zone euro, le FMI et la BCE veulent aboutir lundi à un accord sur les moyens de réduire la dette grecque, préalable au versement de la tranche d'aide tant attendue par Athènes, mais la zone euro et le FMI s'opposent sur les moyens pour y parvenir.
Le FMI prône un effacement d'une partie de la dette grecque détenue par ses créanciers publics, sur le modèle de ce qu'ont accepté de faire les banques début 2012, mais la BCE et l'Allemagne s'y opposent fermement.
"On va essayer de travailler à une solution qui soit crédible pour la Grèce, c'est ça qui est important: que ce soit crédible et que ce soit vraiment pour la Grèce", a déclaré la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, à son arrivée à la réunion qui doit commencer vers 11H30 GMT.