Wall Street a terminé quasi stable lundi, dans un marché aux faibles volumes, les investisseurs gardant un oeil sur la zone euro et reprenant leur souffle après six semaines de hausse consécutives: le Dow Jones a reculé de 0,03% et le Nasdaq de 0,01%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a perdu 3,56 points à 13.271,64 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,38 point à 3.076,21 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 est resté à l'équilibre (-0,03 point à 1.418,13 points).
"Le marché a débuté la séance en baisse, en grande partie en raison des inquiétudes sur la zone euro qui ont freiné un peu" les courtiers après six semaines de hausse consécutives, a noté Andrew Fitzpatrick, analyste à Hinsdale Associates.
L'Allemagne qui semblait avoir adopté une position plus flexible ces dernières semaines vis-à-vis de la crise de la dette en zone euro, a durci le ton lundi en rappelant aux investisseurs qu'elle continuait à prêcher la rigueur.
La Bundesbank a répété ses réserves vis-à-vis de rachats d'obligations par la Banque centrale européenne (BCE) car cela comporte, selon elle, des "risques élevés pour la stabilité".
Les opérateurs s'inquiètent par ailleurs du fait que "la Grèce puisse avoir besoin d'un nouveau plan d'aide", a indiqué Sam Stovall, de Standard and Poor's Capital IQ.
Le Premier ministre grec Antonis Samaras lance cette semaine une bataille diplomatique pour assouplir, en gagnant du temps, le carcan de rigueur imposé par l'UE et le FMI à la Grèce, et s'entretiendra successivement avec le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.
Les investisseurs américains restent en outre prudents, attendant les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi "et surtout la prochaine réaction de la Fed le 31 août", lors d'un rassemblement de l'institution à Jackson Hole (Wyoming, centre), a souligné M. Fitzpatrick.
Du côté des valeurs, Apple a battu le record de la plus grande capitalisation boursière de tous les temps, détrônant son compatriote Microsoft qui détenait ce titre depuis 1999.
Avec un titre à 665,15 dollars (+2,63%), la capitalisation boursière du groupe était valorisée à plus de 623,52 milliards de dollars, soit plus que le précédent record détenu par Microsoft, qui avait atteint 616,34 milliards de dollars à la clôture le 27 décembre 1999.
L'action Facebook s'est elle reprise (+5,04% à 20,01 dollars) après être passée dans la matinée pour la première fois sous la barre des 19 dollars, la moitié de son prix d'introduction en Bourse mi-mai.
Le titre du distributeur américain d'article de bricolage Lowe's a reculé (-5,78% à 26,26 dollars) après la publication de résultats moins bons que prévu et un abaissement de ses prévisions de bénéfices pour l'année fiscale en cours.
Le cours du groupe d'électronique grand public Best Buy a lui pâti de l'échec des discussions engagées entre la direction et son fondateur et important actionnaire Richard Schulze, qui voulait racheter l'entreprise en difficulté (-10,41% à 18,16 dollars).
Les investisseurs ont salué en revanche l'annonce du rachat par l'assureur américain Aetna (+4,10% à 39,60 dollars) de son compatriote Coventry Health Care (+19,03% à 41,59 dollars).
Le groupe d'énergie américain Kinder Morgan, spécialisé dans le transport et le stockage de produits pétroliers, a progressé de 1,87% à 34,86 dollars après l'annonce de la vente à son compatriote Tallgrass Energy d'une série d'actifs.
Le marché obligataire a terminé quasi stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement reculé à 1,814% contre 1,816% vendredi et celui à 30 ans, à 2,927% contre 2,934%.