La signature de l'accord définitif de fusion entre les compagnies aériennes espagnole Iberia et britannique British Airways (BA) a été repoussée pour des "raisons techniques", a indiqué jeudi une porte-parole de BA à la suite d'une information parue dans le journal El Pais.
Un représentant de BA cité par le journal a annoncé ce report pour "raisons techniques" et un porte-parole d'Iberia a souligné auprès du quotidien que ce retard ne "remettait pas en cause la fusion".
Iberia n'était pas joignable jeudi (jour férié en Espagne) pour confirmer l'information. Une porte-parole de BA a en revanche confirmé à l'AFP que "l'accord ne serait pas signé au premier trimestre", comme le protocole d'accord signé en novembre entre les deux compagnies le prévoyait, mais que la compagnie "anticipait une signature en temps utile", sans autre précision.
Lors de sa dernière réunion, le 25 mars, le conseil d'administration d'Iberia n'avait pas signé l'accord de fusion, contrairement à ce qui était attendu, et indiqué que "les deux entreprises continuaient à travailler" sur ce projet.
Le protocole, signé après plus d'un an de laborieuses négociations, et qui doit donner naissance à une des plus grandes compagnies aériennes européennes, prévoyait la signature définitive au premier trimestre 2010 ainsi qu'une pénalité de 20 millions d'euros pour la compagnie qui déciderait le cas échéant d'abandonner le projet.
Selon El Pais, le projet n'est pas remis en cause, mais BA doit encore signer un accord avec les gestionnaires des fonds de retraite de ses employés après un accord conclu, ces dernières semaines, avec les syndicats d'employés sur ce point.
Le problème du déficit des fonds de retraite des employés de BA, susceptible de peser financièrement sur BA, est le point clef du mariage pour Iberia.
Le protocole d'accord de fusion donne la faculté à l'espagnol de se retirer du projet s'il n'y a pas "d'accord satisfaisant" à ce sujet.