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Croissance: prévision à la baisse, équation budgétaire difficile

Publié le 10/08/2013 16:40
Mis à jour le 10/08/2013 19:40

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a évoqué samedi une prévision de croissance plus faible qu'attendue et estimé que le produit intérieur brut du pays pourrait évoluer entre -0,1% et +0,1% cette année, ce qui impliquerait que l'économie aborderait 2014 sans aucun élan.

Le gouvernement tablait jusqu'à présent sur une modeste croissance de l'ordre de 0,1% de l'économie du pays, déjà unanimement jugée par les économistes comme largement insuffisante pour faire régresser le chômage.

Dans l'entourage du ministre, on soulignait que la fourchette mentionnée par le ministre n'était qu'une "tendance" et que le chiffre définitif était encore susceptible d'évoluer d'ici son calage en septembre.

En dépit de cette prévision négative, Pierre Moscovici a toutefois assuré que le pays était bien sorti de la récession. "L'économie française est sortie de la récession et elle amorce une reprise qui doit être durable, de plus en plus forte et créatrice d'emplois", a-t-il souligné, interrogé par le quotidien Nice Matin.

"Ce qui est important, c'est que la tendance s'est inversée. Après deux trimestres de croissance négative, le dernier de 2012 et le premier de 2013, les deuxième et troisième trimestres 2013 renoueront avec une croissance positive", a-t-il pronostiqué, en notant que "tous les indicateurs s'amélioraient, à commencer par la production industrielle".

Le ministre a ajouté avoir "toutes les raisons de penser que 2014 serait la première année de croissance véritable depuis trois ans".

Eric Woerth, ancien ministre UMP du Budget, a réagi de façon ironique, samedi sur i>Télé, en estimant que Pierre Moscovici devait souffrir d'"une légère insolation" pour avoir annoncé en même temps une révision à la baisse de la prévision de croissance et la fin de la récession.

"Réduire les déficits légués par la droite"

Pour autant, la stagnation de l'économie cette année complique encore davantage la préparation du budget de l'année prochaine, puisqu'elle prive l'économie de tout acquis de croissance positif.

M. Moscovici a indiqué que le budget 2014, qui sera révélé dans quelques semaines, prévoirait une hausse des prélèvements obligatoires équivalant à 0,3% du produit intérieur brut. Ce dernier chiffre correspond à environ 6 milliards d'euros de recettes nouvelles à trouver, sur la base d'un PIB de 2.032 milliards d'euros pour l'année 2012.

"Nous devons réduire les déficits légués par la droite, mais le faire à un rythme qui ne contrarie pas la croissance. Nous le ferons d'abord, comme le recommande le Fonds monétaire international (FMI), par des économies sur les dépenses publiques et, ensuite, par une hausse limitée des prélèvements obligatoires, de 0,3% du PIB, toujours dans la justice sociale", a poursuivi Pierre Moscovici.

Plusieurs indicateurs macroéconomiques donnaient mercredi les signaux d'un timide redémarrage économique au printemps et à l'été, sur lequel s'appuierait bien le gouvernement juste avant les débats houleux de la rentrée sur le budget 2014 ou les retraites.

Dans sa première prévision pour le 3e trimestre, la Banque de France a estimé mercredi que le PIB devrait poursuivre la molle lancée amorcée selon son pronostic au deuxième trimestre, en progressant de 0,1%, après 0,2%.

Si elle se montre un tout petit peu plus optimiste que l'Insee, qui prévoyait fin juin une stagnation au troisième trimestre après un mini-rebond de 0,2% au deuxième, la Banque de France estime donc que la France pourrait s'extirper de justesse de la récession technique dans laquelle elle est entrée fin 2012 et début 2013.

Cependant, la plupart des économistes s'accordent, eux, à dire que si proche de zéro, d'aussi faibles écarts, en positif ou en négatif, n'ont que peu de portée: l'activité économique en 2013 devrait rester atone comme elle l'a été en 2012.

Lundi, le FMI a estimé que la France devrait ralentir son rythme de réduction du déficit public et accélérer ses réformes structurelles, afin de soutenir une reprise économique encore "hésitante". Le FMI prévoit que la France termine l'année 2013 avec un déficit de 3,9% du PIB, contre 4,8% en 2012.

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