Teleperformance, le numéro un mondial des sociétés de centres d'appels externes, a annoncé à l'AFP mercredi une révision de son plan de restructuration en France, prévoyant la suppression de 689 postes, au lieu de 834, soit 145 emplois préservés.
"On a présenté ce matin (mercredi) au comité central d'entreprise un plan de restructuration révisé par rapport au premier plan de début juillet, on a revu à la baisse le nombre d'emplois supprimés avec 689", a déclaré à l'AFP, Pascal Morvan, directeur général de Teleperformance France.
Teleperformance conservera 14 sites en France sur les 22 actuels: Belfort, Bordeaux, Guyancourt (Yvelines), Laval, Lyon, Le Mans, Montpellier, Niort, Orléans, Paris, Reims, Toulouse et deux établissements à Villeneuve-d'Ascq (Nord).
Cette annonce intervient alors que se déroule une journée d'action organisée par les syndicats, avec l'occupation de deux agences parisiennes SFR et Orange (clients de Teleperformance), et des débrayages peu suivis sur les 22 sites, selon le syndicat majoritaire CFTC et la direction.
Teleperformance avait rendu public le 1er juillet un plan de restructuration prévoyant d'ici la fin l'année 834 suppressions de postes en France, ce qui représentait 13% de ses effectifs dans ce pays.
Les syndicats avaient fortement critiqué ce plan, en rappelant aussi que Teleperformance France venait de clore un plan de départs volontaires visant 585 postes en 2009/2010.
La société explique être aujourd'hui en "surcapacité de production structurelle" et met en avant un perte d'exploitation de 36 millions d'euros en 2009 en France, soit plus de 12% du chiffre d'affaires.
Teleperformance emploie plus de 7.000 salariés en France. Le groupe présent dans 51 pays, possède notamment quatre sites en Tunisie (2.400 salariés) et est en train d'ouvrir un centre au Maroc.