Emirates, la compagnie de Dubai, a fait une nouvelle demande pour obtenir davantage de droits de trafic en France pour desservir quotidiennement Lyon, a annoncé jeudi le vice-président exécutif Thierry Antinori.
"Les négociations n'ont pas commencé mais nous avons envoyé une lettre à la DGAC (direction générale de l'aviation civile) il y a un mois et demi pour demander plus de droits de trafic. Nous desservons Lyon cinq fois par semaine, nous souhaiterions passer à sept vols", a-t-il déclaré.
Le dirigeant a affirmé que le lancement de cette ligne le 5 décembre 2012 avait créé davantage de trafic.
"On a très rapidement eu 85% de taux de remplissage sur cette ligne. On a créé du trafic additionnel", a-t-il dit, ajoutant qu'Emirates envisageait l'ouverture d'autres lignes en province, à Toulouse en particulier, siège de l'industrie aéronautique française.
"Il y a du potentiel dans les régions françaises", a-t-il estimé.
Selon lui, augmenter les droits de trafic en France est légitime lorsqu'on sait qu'Emirates a 16 vols par jour en Grande-Bretagne, 9 en Allemagne, 7 en Italie et "même pas 5 en France".
En 2010, la compagnie emiratie s'était heurtée à une vive opposition de la compagnie Air France qui avait fait pression sur les autorités françaises pour qu'elle n'obtienne pas de droits de trafic supplémentaire en France. La compagnie tricolore arguait à une concurrence déloyale.
Mais fin janvier 2011, la France avait accepté l'octroi de vols supplémentaires à Emirates mais aussi à Etihad.
M. Antinori a formellement démenti une information de presse selon laquelle les nouveaux de droits de trafic seraient négociés en échange d'une commande de trente Airbus A380.
"La compagnie a indiqué vouloir acheter plus d'A380 mais cela n'a rien à voir avec les discussions sur l'obtention de droits de trafic. Nous sommes dans une logique strictement commerciale", a-t-il affirmé.
La semaine dernière, le site d'information la Tribuna a affirmé que le Qatar faisait pression sur le gouvernement français pour obtenir plus de vols, après l'envoi à Matignon d'un courrier par le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, pour regretter qu'une demande de Qatar Airways pour avoir plus de vols ait été refusée et rappeler que les commandes de Qatar Airways chez Airbus soutiennent l'emploi en France.