Les représentants des créanciers de la Grèce, UE, FMI et BCE, qui mènent une inspection des comptes publics grecs depuis lundi, ont suspendu leur mission à Athènes où ils reviendront "dans 10 jours", a indiqué un porte-parole du ministère grec des Finances vendredi matin.
Athènes a nié toutefois les informations de presse selon lesquelles les discussions seraient bloquées avec les représentants de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), chargés d'évaluer le plan de rigueur grec. La troïka aurait décidé en conséquence d'écourter sa visite.
"Il ne s'est rien passé de la sorte", a assuré à l'AFP une source interne au ministère grec des Finances au sujet de rumeurs selon lesquelles Athènes refuserait les demandes additionnelles des auditeurs de l'UE, du FMI et de la BCE au plan de rigueur déjà engagé pour compenser la dérive des comptes publics.
Selon cette source, le versement, prévu cet automne, de la sixième tranche d'un premier prêt de 110 milliards d'euros accordé en mai 2010 au pays pour lui éviter la banqueroute "n'est pas en danger".
"Il y a un bon climat de coopération", a assuré cette source à l'AFP. "Ils demandent des changements plus rapides, et ils ont raison", a-t-elle ajouté, en précisant que "l'équipe des auditeurs reviendra (à Athènes) dans dix jours, quand le projet de budget 2012 sera prêt, afin de clôturer les négociations".
Les auditeurs internationaux étaient arrivés lundi à Athènes pour une nouvelle visite dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d'aide à la Grèce. Leurs précédentes visites duraient en général deux semaines.
Plusieurs médias grecs, dont l'agence de presse semi-publique ANA, ont fait état d'un blocage des discussions entre les autorités grecques et les représentants de l'UE, du FMI et de la BCE, qui demanderaient des mesures de rigueur supplémentaires d'un montant de 1,7 milliard d'euros au plan de rigueur déjà engagé.