Le fabricant japonais de boissons et aliments Suntory Beverage & Food a annoncé lundi s'être mis d'accord avec le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) pour lui acheter ses boissons sucrées Lucozade et Ribena pour 1,35 milliard de livres (1,6 milliard d'euros).
Cette transaction, qui devrait être effectuée vers la fin décembre si les autorités de la concurrence ne s'y opposent pas, doit permettre à Suntory B&F, déjà propriétaire de la marque française Orangina, de renforcer sa présence à l'international et notamment au Royaume-Uni.
Filiale de boissons non alcoolisées du groupe nippon Suntory Holdings, Suntory B&F était entrée en Bourse début juillet pour financer un ambitieux plan de développement international.
Le fabriquant a expliqué dans un communiqué lundi que l'achat des boissons britanniques s'inscrivait dans le cadre d'efforts "pour conclure des accords de fusion et acquisition d'ici à 2015" afin d'étendre ses activités hors du Japon.
"Lucozade est une marque célèbre en Grande-Bretagne, forte d'une histoire de 80 ans, et représente la boisson énergisante/sportive la plus vendue dans le pays en volume", a expliqué son acquéreur nippon.
De son côté, "Ribena est une marque de jus de fruit, quatrième produit le plus vendu en Grande-Bretagne sur le marché des jus de fruit/jus de fruit concentré".
Suntory B&F a souligné que ces deux marques étaient bien établies et en développement en Grande-Bretagne et en Irlande, et qu'elles étaient de surcroît en train de percer sur des marchés en devenir comme le Nigeria, l'Afrique du Sud et la Malaisie.
"Le principal marché de Lucozade et Ribena, la Grande-Bretagne, dispose d'une usine dédiée et d'un dense réseau de ventes", a ajouté le groupe nippon.
Le chiffre d'affaires cumulé des deux marques a atteint quelque 510 millions de livres l'an passé (610 millions d'euros).
Via ces diverses acquisitions et le développement de ses marques, Suntory B&F ambitionne de doubler son chiffre d'affaires, d'environ 1.000 milliards de yens en 2012 (7,63 milliards d'euros au taux de change actuel) à 2.000 milliards de yens en 2020 (15,27 milliards d'euros).
GSK avait annoncé de son côté son intention de vendre ces marques le 24 avril lors de la publication de ses résultats trimestriels, marqués par une chute de 27% de son bénéfice net dans un environnement toujours difficile en Europe. Il avait précisé que la cession serait finalisée si elle attirait des offres les valorisant à un niveau satisfaisant.