BHP Billiton a indiqué mercredi coopérer à une enquête américaine sur son parrainage lors des Jeux Olympiques de Pékin de 2008, motivée, selon la presse australienne, par des soupçons de corruption de hauts dirigeants chinois.
Le géant minier a confirmé des informations de presse selon lesquelles il a été interrogé par le département américain de la Justice à propos de ses activités de parrainage lors des JO de Pékin, qualifiées d'"inhabituelles" par les journaux australiens du groupe Fairfax.
Au lieu d'utiliser son association avec les JO pour promouvoir ses produits, BHP "a conduit une campagne dans les coulisses pour améliorer ses relations avec ses clients les plus importants, à savoir ceux qui en Chine dirigent les entreprises étatiques de sidérurgie", affirment les médias de Fairfax.
Parmi les groupes courtisés par BHP lors des JO figurent Chinalco, Baosteel et l'Association chinoise du fer et de l'acier, alors que le groupe minier était à l'époque vivement critiqué dans les médias chinois pour le prix élevé du minerai de fer, a ajouté la presse australienne.
Cette offensive de charme a attiré l'attention de la Commission des Bourses américaines, qui s'interroge sur la possibilité de pots de vin pour obtenir un traitement de faveur, précise le quotidien Australian Financial Review.
BHP a confirmé "coopérer avec les autorités concernées dans une enquête sur d'éventuelles violations des lois anti-corruption" et rappelle que "la politique du groupe interdit formellement de se livrer à toute activité de corruption".
"Nous estimons que nos activités lors des Jeux olympiques respectaient les lois en vigueur", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe minier, sans autre commentaire.
La police fédérale australienne a indiqué qu'elle prenait elle aussi part à l'enquête, pour "coordonner les activités avec nos homologues étrangers et les agences de régulation locales".