Le montant de la "contribution à l'audiovisuel public", nouvelle appelation de la redevance, va passer en 2013 à 129 euros, soit une hausse de deux euros prévue dans le projet de loi de finances à laquelle s'ajoute l'inflation, apprend-on vendredi de source gouvernementale.
Depuis 2009, son montant est réévalué chaque année en fonction de l'inflation, elle a ainsi augmenté successivement de deux euros par an, passant de 121 euros à 123, puis 125 euros. Son montant dans les départements d'outre-mer est de 80 euros.
Après avoir été longtemps nommée redevance audiovisuelle, cette taxe, rebaptisée "contribution à l'audiovisuel public" en 2009, assure le financement des "organismes publics de télévision et de radiodiffusion (France Télévisions, Arte-France, Radio France, Réseau Outre-Mer 1ère, Radio France International, Institut national de l'audiovisuel)", selon la définition du ministère de l'Economie et des Finances.
La redevance française est l'une des moins chères d'Europe. Elle atteint 365 euros en Suisse, 264 euros en Autriche, 215 euros en Allemagne et 169 euros en Grande-Bretagne.
Dans l'Hexagone, une seule contribution est due par foyer et son paiement est adossé à celui de la taxe d'habitation. Certains foyers en sont exonérés, notamment parmi les personnes âgées.
L'extension d'un paiement de la redevance, total ou partiel, aux résidences secondaires revient régulièrement dans le débat politique. On compte selon l'Insee quelque trois millions de résidences secondaires en France.
Récemment Patrick Bloche (PS), président la Commission des affaires culturelles à l'Assemblée nationale, a émis l'hythoèse d'un amendement dans ce sens qui serait déposé au moment du débat sur le budget.
Le produit de la contribution représentait en 2011 quelque 3,22 milliards d'euros et assurait environ 85% du financement de l'audiovisuel public.