La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) a annoncé jeudi qu'elle réclamait plus de 27 millions d'euros de dommages et intérêts au constructeur ferroviaire italien AnsaldoBreda après la mise en service avortée de la liaison TGV Bruxelles-Amsterdam.
Cette annonce est une nouvelle étape du feuilleton Fyra, du nom de la connexion à grande vitesse entre les deux grandes villes du Benelux, qui a été finalement abandonnée en juin, cinq mois seulement après son lancement en grande pompe par la SNCB et son partenaire néerlandais NS Hispeed.
La SNCB puis la NS avaient annoncé l'annulation d'une commande de 19 trains (dont 3 par la SNCB) de type V250 auprès du constructeur italien en raison de leur manque de fiabilité.
La société belge a expliqué que la demande de 27 millions d'euros, déposée devant un tribunal néerlandais, "doit compenser le préjudice subi en raison de la non-livraison de rames fonctionnelles".
Ce montant s'ajoute à la "pénalité précédemment imposée, pour retard dans les délais de livraison, de 12,7 millions d'euros", souligne-t-elle dans un communiqué. Le montant total s'élève ainsi "à environ 40 millions d'euros pour le constructeur".
La SNCB avait justifié l'abandon de commande par des "problèmes fondamentaux", tant sur la conception que sur la fabrication des trains, qui mettent en doute "la sécurité et la fiabilité".
En juillet, un tribunal néerlandais avait rejeté une plainte déposée par AnsaldoBreda, selon qui l'origine des problèmes de sécurité était plutôt à chercher du côté de la gestion des rames par les deux sociétés de chemin de fer. Le Premier ministre italien Enrico Letta avait tenté, en vain, de défendre le TGV Fyra auprès des autorités belges et néerlandaises.