La Bourse de Paris a dégringolé en fin de séance vendredi et terminé en repli de 1,21% après un indicateur américain décevant, dans un marché déjà fragilisé par les inquiétudes sur la situation budgétaire américaine.
A la clôture, l'indice CAC 40 a lâché 40,88 points pour s'inscrire à 3.341,52 points, dans un volume d'échanges de 2,1 milliards d'euros.
Même forte baisse sur les autres grands marchés européens: à Francfort le Dax a perdu 1,32% et à Londres le Footsie a cédé 1,27%. L'Eurostoxx 50 a fléchi de 1,40%.
Après une séance globalement hésitante, le marché parisien s'est franchement orienté dans le rouge en fin de journée suite à un indicateur américain décevant.
"Dans un marché fragilisé par les incertitudes et notamment par celles sur la situation budgétaire américaine, une déception, même minime, a un impact majeur sur le marché", a expliqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
La production industrielle des Etats-Unis a rechuté en octobre, de 0,4%, notamment en raison du passage de l'ouragan Sandy, alors que les analystes attendaient le chiffre en hausse.
Dans un premier temps le marché a peu réagi mais par la suite, il a accusé le coup d'autant que les inquiétudes grandissent sur les risques d'une impasse budgétaire aux Etats-Unis.
L'enjeu est de parvenir à un accord entre Démocrates et Républicains pour éviter que le +mur budgétaire+, ensemble de coupes budgétaires et d'augmentations d'impôts, soit appliqué et fasse plonger les Etats-Unis dans la récession en 2013.
Outre le dossier américain, la cote parisienne a été aussi pénalisée par le dossier grec qui traîne en longueur. Une réunion est prévue mardi pour décider des nouvelles conditions de crédit qui seront accordées à Athènes.
"Le regain de tension entre Israël et la bande de Gaza pèse également sur le marché des actions" avec la crainte d'une dégradation de la situation dans l'ensemble de la région, souligne Saxo Banque.
Parmi les fortes baisses, on note le repli des valeurs bancaires, premières victimes du regain d'inquiètude qui s'est emparé des investisseurs. Après un début de séance indécis, les valeurs bancaires ont terminé en net recul: BNP Paribas (-2,59% à 39,25 euros), Crédit Agricole (-2,86% à 5,46 euros) et Société Générale (-2,80% à 24,43 euros). Natixis s'inscrivait en net recul (-4,72% à 2,3 euros).
Lafarge perdait 2,06% à 44,67 euros, affecté par la morosité de la conjoncture mondiale tout comme d'autres valeurs telles Arkema (-2,56% à 71,47 euros), Accor (-2,65% à 23,17 euros).
Seules quelques valeurs du secteur automobile sont arrivées à tirer leur épingle du jeu, à l'image de Renault (+1,15% à 33,99 euros), Michelin (+0,17% à 65,21 euros), Plastic Omnium (+0,34% à 20,58 euros) après des chiffres européens soulignant que le marché automobile européen s'est porté un petit peu moins mal en octobre qu'au trimestre précédent.
Bic a pris 1,08% à 96,65 euros. Le dirigeant du groupe français, Bruno Bich, a menacé de "réexaminer" des investissements importants prévus sur un site français, à Redon (Ille-et-Vilaine), si l'Union européenne ne luttait pas davantage contre les importations de briquets chinois.
PagesJaunes s'est adjugé 5,96% à 1,82 euro. Moody's a attribué vendredi, une perspective "stable" à la note du groupe qui est maintenue à B3, après l'accord sur la restructuration de sa dette.
Iliad (+2,10% à 126,5 euros) a poursuivi sur sa lancée de la veille, grâce à des notes favorables d'analystes.
Enfin, Rodriguez Group perdait 12,21% à 3,45 euros, après une chute de 22% de ses ventes pour son exercice annuel décalé (clos le 30 septembre).