La Bourse de Paris a clôturé à l'équilibre lundi, prudente dans l'attente d'une conférence de presse de Barack Obama sur le relèvement du plafond de la dette et d'un discours du président de la banque centrale des Etats-Unis, Ben Bernanke, sur la politique monétaire.
Le CAC 40 a grignoté 0,06% à 3.708,25 points dans un volume d'échanges d'environ 2 milliards d'euros.
"Le marché a continué à stagner pour la huitième séance consécutive", note Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
Les investisseurs sont dans l'attente des publications de plusieurs poids lourds de la cote aux Etats-Unis. Les plus grandes banques américaines comme JPMorgan Chase, Goldman Sachs, Bank of America ou Citigroup vont notamment dévoiler cette semaine leurs résultats pour 2012.
"L'annonce surprise d'une conférence de presse de Barack Obama sur le plafond de la dette a aussi créé de la fébrilité", relève M. Baradez.
Après des négociations de dernière minute, républicains et démocrates étaient tombés d'accord le 1er janvier sur une augmentation des impôts pour les foyers aux revenus supérieurs à 450.000 dollars par an. Le compromis laissait en revanche en suspens de nombreuses questions, reportant la question des coupes automatiques dans les dépenses publiques et le sujet du relèvement du plafond de la dette à plus tard.
Si ce plafond n'est pas relevé au premier trimestre, les Etats-Unis se retrouveraient techniquement en cessation de paiements.
"Le discours d'Obama lance officiellement la reprise des négociations et celles-ci s'annonçent difficiles", souligne M. Baradez.
Les intervenants attendent aussi le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, sur la politique monétaire et les perspectives économiques de la première économie mondiale.
"La Fed pourrait envisager de mettre un terme à certaines de ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie avant fin 2013. Cela met un peu de pression sur le marché", estime M. Baradez.
L'heure reste tout de même à l'apaisement sur les grandes places financières. Pour preuve, l'indice Vix, qui mesure la volatilité des marchés américains, évolue à ses plus bas niveaux depuis 2007.
Aucun indicateur majeur n'a animé les échanges.
Les perspectives de croissance dans la zone euro se stabilisent après une phase de ralentissement, notamment dans ses trois premières économies, Allemagne, France et Italie, et une amélioration pointe en Chine, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Sur le front des valeurs, EDF a signé la plus forte hausse du CAC 40 (+5,16% à 14,37 euros). L'Etat a promis de rembourser à l'électricien près de 5 milliards d'euros d'ici la fin 2018, une ardoise liée à une taxe qui finance notamment le développement des énergies renouvelables.
Capgemini s'est adjugé 2,52% à 35,15 euros après que Goldman Sachs a intégré le titre dans sa liste des valeurs recommandées.