La Bourse de Paris a terminé en recul lundi (-0,39%) dans un marché sans entrain, dominé par des prises de bénéfices mais qui a réussi en fin de séance à se redresser grâce à des bons indicateurs américains.
A la clôture, le CAC 40 a abandonné 13,63 points à 3.487,54 points, dans un volume d'échanges de 2,40 milliards d'euros.
Les autres grandes places européennes ont également terminé dans le rouge: à Londres, le Footsie a abandonné 0,62% et à Francfort le Dax a cédé 0,79%. L'Eurostoxx 50 s'est replié de 0,64%.
Après avoir atteint la semaine dernière ses plus hauts depuis l'été dernier, le marché parisien s'est offert une séance de consolidation, les investisseurs étant moins actifs en terme d'achat après la hausse marquée de ces dernières semaines, explique le courtier IG Markets.
Les investisseurs sont également préoccupés par l'évolution du prix du pétrole, ses conséquences sur la croissance mondiale et attendent le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi.
Les statistiques lundi ont soufflé le chaud et le froid. Dans la matinée, les opérateurs ont été déçus de la révision à la baisse des perspectives de croissance en Chine et de la contraction de l'activité privée en février dans la zone euro.
Dans l'après-midi, la tendance s'est inversée à la faveur de deux indicateurs américains meilleurs que prévu: l'activité dans les services s'est accélérée en février, selon l'indice ISM, qui s'est établi à 57,3%, contre des attentes à 56,0%. Bonne surprise également pour les commandes aux industries manufacturières qui ont reculé en janvier de 1,0%, contre une baisse de 1,9% prévue par les analystes.
En toile de fond, les investisseurs sont préoccupés par l'évolution du cours du pétrole, a souligné Guillaume Garabédian, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Gestion Privée.
A cet égard, la rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama sera instructive quant à la perspective d'une éventuelle frappe militaire sur l'Iran et ses retombées sur les cours du pétrole, a-t-il ajouté.
L'attentisme des investisseurs est également alimentée par la prochaine publication du rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi, statistique traditionnellement la plus suivie par les opérateurs.
Du côté des valeurs en hausse, on note Dexia (+3,70% à 0,308 euros), les investisseurs saluant les tentatives de la banque pour renforcer ses fonds propres. CNP Assurances (+2,58% à 11,52 euros) a profité d'un relèvement de la recommandation sur son titre par JPMorgan Cazenove.
Eurofins (service d'analyse) a progressé de 1,31% à 69,50 euros, se déclarant "optimiste" pour l'avenir après avoir plus que doublé son bénéfice net en 2011.
Les valeurs défensives (peu dépendantes de l'évolution de la situation économique mondiale) ont bien terminé la journée à l'instar d'Essilor (+1,53% à 61,72 euros) et Danone (+1,51% à 51,73 euros).
Parmi les valeurs en repli, on note Suez Environnement (-4,24% à 11,3 euros), victime de prises de bénéfices après sa forte remontée de la semaine dernière.
Peugeot a cédé 2,24% à 14,20 euros, dans un marché toujours dubitatif à l'égard de sa prochaine augmentation de capital dans le cadre de son alliance avec GM. ArcelorMittal a cédé 3,80% à 15,3 euros alors que le blocage de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) se poursuivait lundi.