PARIS (Reuters) - Le rapport final du BEA-TT sur la catastrophe de Brétigny-sur-Orge en 2013, publié vendredi, demande au gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau (ex-RFF) une meilleure gestion de la maintenance du réseau ferré national.
Le 12 juillet 2013, le déraillement d'un train Paris-Limoges avait fait 7 morts à Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, à 30 kilomètres au sud de Paris.
Dans un rapport préliminaire diffusé en janvier 2014, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre BEA-TT avait déjà mis en cause la qualité des tournées visuelles de surveillance des voies par la SNCF.
Le 7 juillet suivant, le rapport des experts mandatés cette fois par la justice avait mis sévèrement en cause la maintenance, dénonçant un "délabrement " des voies et relevant une centaine de défauts "visibles " et "critiques".
Le déraillement a été provoqué par le basculement d'une éclisse - pièce de métal reliant deux rails - mal entretenue, avait alors déclaré le procureur de la République d'Evry.
La SNCF et RFF ont été mises en examen en septembre 2014 en tant que personnes morales dans cette affaire pour "homicides involontaires ".
Dans son rapport final, le BEA-TT recommande notamment d'intégrer systématiquement dans les audits de sécurité des contrôles de l'état réel d'un échantillon d'équipements ayant récemment fait l'objet d'interventions de surveillance ou d'entretien "afin d'évaluer la pertinence des règles de maintenance et la qualité de leur mise en œuvre".
Il demande aussi d'améliorer la politique d'affectation des cadres dans les établissements en charge de la maintenance de l'infrastructure ferroviaire.
Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, a demandé au groupe SNCF "de poursuivre la mise en oeuvre de l'ensemble des recommandations" du rapport du BEA-TT.
L'état d'avancement de ces préconisations sera examiné en Comité de suivi de la sécurité ferroviaire, que le secrétaire d'Etat réunira le 1er octobre.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)