Les achats de Noël devaient culminer ce week-end mais les intempéries et les consignes de prudence pour les automobilistes ont affecté de nombreux magasins, tandis que l'interdiction de circulation des poids-lourds posait des problèmes d'approvisionnement, selon des commerçants.
"L'impact est assez négatif, parce que les clients ne viennent pas jusqu'à nous", a indiqué à l'AFP Gérard Atlan, président du Conseil du commerce de France, qui regroupe 40 organisations professionnelles, représentant 120 fédérations du commerce.
"On a de grosses difficultés de circulation pour nos clients, on a de grosses difficultés d'approvisionnement de marchandises", a-t-il ajouté. Il espère toutefois que les quelques jours qui restent avant Noël permettent d'"amoindrir les pertes de chiffres d'affaires constatées ce week-end", sans pouvoir les chiffrer.
"C'était le samedi le plus important de l'année qu'on n'a pas réalisé", a-t-il souligné.
"Il y a eu des achats qui ne se sont pas effectués ce week-end, et en plus on commence à avoir des problèmes d'approvisionnement des magasins", a renchéri Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des Centres commerciaux.
Les centres commerciaux non joignables en transport en commun "sont évidemment ceux qui ont le plus souffert", a-t-il précisé.
"Ce devait être le plus gros week-end" avant Noël pour les commerçants, "il faut espérer que les gens reporteront leurs achats, mais ça tombe vraiment très mal", a-t-il dit, estimant que les centres commerciaux, qui avaient pris un peu d'avance, ont dû la perdre ce week-end.
L'utilisation des cartes bancaires est cependant restée élevée ce week-end, selon le GIE des cartes bancaires, avec 12,6 millions de demandes d'autorisation samedi, soit 3,6% de plus qu'il y a un an, mais 7,6% de moins que le samedi précédent, qui avait établi un record historique.
Dimanche, il y a eu 7,7 millions de demandes d'autorisation, contre 7,3 millions un an plus tôt.
Au Printemps Haussmann à Paris, après un samedi "exceptionnel", la fréquentation a pâti des intempéries dimanche matin, a indiqué à l'AFP le directeur du grand magasin, Pierre Pellarey.
"Cela se traduit davantage en manque à gagner pour nous qu'en perte d'activité par rapport à l'année précédente", a-t-il indiqué. "Je pense qu'on aurait fait 10 à 12% de progression par rapport à l'année précédente s'il n'y avait pas eu les intempéries, à la fois en chiffre d'affaires et en fréquentation", a-t-il précisé.
A la Grande Recré, les ventes du week-end ont reculé d'environ 5% sur un an, selon son porte-parole Franck Mathais.
"Le week-end a été assez mauvais", a indiqué Jean-Marc Genis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH), avec des baisses d'activité "entre -10 et -20% dans les zones touchées".
Sur internet, plusieurs sites marchands comme Toys"R"Us, Pixmania ou Amazon prévenaient lundi que les délais de livraison pouvaient être rallongés d'un ou deux jours à cause de la neige.
Interrogée sur le sujet par l'AFP, la Poste n'a pas souhaité communiquer pour l'instant.