Le déficit de l'Etat a augmenté de 1,2 milliard d'euros en mai sur un an, à 69,6 milliards d'euros, du fait du rythme de comptabilisation des dépenses en début d'année plus soutenu que l'année précente, a annoncé vendredi le ministère du Budget.
Cet effet est en partie compensé par la progression des recettes fiscales et par le produit exceptionnel lié à l'attribution des fréquences de la téléphonie 4G enregistré en janvier, a précisé le ministère dans un communiqué.
Au 31 mai, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 159,5 milliards d'euros contre 152,7 milliards un an plus tôt. Cette progression des dépenses est en ligne avec la loi de finances rectificative de mars 2012, a souligné Bercy.
Les difficultés liées à la mise en place du nouveau système informatique de comptabilité Chorus étant terminées, "les ministères ont pu démarer leur gestion 2012 plus rapidement qu'en 2011", a expliqué le ministère. A fin mai, "la dépense évolue à son rythme de croisière", a-t-il ajouté.
A l'issue des cinq premiers mois de l'année, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) se sont établies à 111,2 milliards d'euros contre 108,8 milliards à fin mai 2011.
"Cette situation confirme la surévaluation manifeste des recettes fiscales de la loi de finances rectificative du 14 mars 2012", sous le précédent gouvernement, a estimé le ministère, qui rappelle que dans le cadre du projet de loi de finances rectificative adopté mercredi en conseil des ministres, les produits de l'impôt sur les sociétés et de la TVA ont été revus à la baisse de 3,4 milliards et 1,4 milliard d'euros respectivement.
Quant au produit des recettes non fiscales, il s'élevait fin mai à 4,9 milliards d'euros, contre 4,3 milliards un an plus tôt, écart qui résulte, pour l'essentiel, de la recette exceptionnelle enregistrée par la vente des fréquences de la 4G.
Le déficit des comptes spéciaux s'est établi à 21,2 milliards d'euros contre 24,4 milliards à fin mai 2011, évolution "encore peu significative", exception faite également de l'enregistrement de la quote-part des recettes de la 4G.