Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé mercredi le Japon à faire davantage pour réduire sa dette publique, au-delà du doublement espéré de la taxe sur la consommation en 2015.
Dans son rapport annuel sur la troisième puissance économique mondiale, le FMI a "salué le passage à la chambre basse du Parlement d'une loi doublant la taxe sur la consommation à 10% d'ici à 2015".
Ce texte de loi, sur lequel le Premier ministre de centre-gauche japonais, Yoshihiko Noda, joue son avenir politique, doit toutefois encore être voté par la chambre haute du Parlement. Le parti de M. Noda n'y détient pas la majorité et l'issue du vote reste incertaine.
Le FMI a souligné que, quoi qu'il en soit, "de nouvelles mesures de consolidation budgétaire, concoctées de manière à ne pas limiter la croissance, devront être prises au-delà de 2015 afin d'engager clairement une réduction du niveau d'endettement public".
Les autorités japonaises sont aujourd'hui endettées à hauteur de quelque 200% du Produit intérieur brut, le ratio le plus haut parmi les pays développés, supérieur à celui de pays européens en difficulté comme l'Italie, l'Espagne et même la Grèce.
Le fonds a aussi insisté sur "l'importance d'une réforme des retraites afin de limiter les dépenses de sécurité sociale tout en équilibrant la solidarité inter-générationnelle".
Doté d'une population vieillissante et d'un faible taux de natalité, le Japon va être confronté dans les années et décennies à venir au défi de maintenir une certaine croissance malgré la diminution de sa main d'oeuvre.
Le FMI a appelé pour ce faire le pays à "augmenter l'emploi des femmes et des travailleurs plus âgés tout en favorisant l'immigration".
Il a aussi incité le Japon à signer davantage d'accords de libre-échange. L'archipel envisage de négocier de tels accords avec l'Union européenne d'une part et un regroupement de pays de l'Asie-Pacifique, dont les Etats-Unis, d'autre part, mais les discussions formelles n'ont pas encore été lancées et se heurtent à un certain nombre d'oppositions.